Accueil > ARTS, CULTURE & SPECTACLES > Mois du film documentaire à Groix 19, 20 et 21 Novembre

Mois du film documentaire à Groix 19, 20 et 21 Novembre

vendredi 12 novembre 2004, par Admin

Après la tournée du film de Julien Samani « La peau trouée » à Belle île et l’île d’Yeu organisée par les jeunes de l’association « îles Tournent » de Groix, en partenariat avec ARTE et le soutien de l’Ecume des jours, voici venir dans le cadre du mois du film documentaire, un grand week end du film documentaire.

Cinq réalisateurs présenteront 6 films d’une rare qualité et qui tous nous interrogent, nous informent, nous sensibilisent sur les événements de notre monde et sur la vie quotidienne. Ces réalisateurs nous invitent à un grand voyage de l’Acadie à la Tchétchénie en passant par Saint Brieuc, la Bretagne. Un beau voyage que l’on peut voir dans le sourire de Samia, cette jeune femme handicapée qui dans son envie de vivre, nous offre une formidable leçon de vie.

"Un pays sans documentaire est comme une famille sans photo"
Patricio Guzman

La librairie L’Ecume des Jours vous invite à venir nombreux à cette belle fête de du cinéma.
Les projections auront lieu entre le Cinéma des familles et la librairie en fonction des places. Il est conseillé de réserver à l’avance, cela nous permet de choisir les lieux de projection.

Réservations :
Ecume des jours 02 97 86 58 55
mail : ilje(AT)club-internet.fr

Librairie depuis 1995

Bien amicalement
l’équipe de la librairie, Yvana, Flavienne et Ali.

Samia danse de Mikael Hamon
Un film sur le courage d’une femme handicapée.
Premier prix au Festival des Minorités

Samia a 33 ans et cumule les "tares" comme elle dit : être née femme, arabe et handicapée.
Cette année et pour la première fois, elle va monter sur les planches. Elle prépare une pièce adaptée d’un auteur contemporain, Rodrigo Garcia.
Ces textes qu’elle interprète éclaire le sens intime de sa démarche : danser sa liberté malgré tout le poids du regard des autres, malgré la "violence" des bons sentiments, malgré l’attitude surprotectrice des proches, qui ont tendance à parler en votre nom et vont même, parfois, jusqu’à penser avec votre propre tête…

Frères de classes de Christophe Cordier
Un film sur les témoins et les acteurs de la grève du joint français à Saint
Brieuc en 1972 exeptionnel

La Bretagne, St Brieuc, mars 1972.Une grève avec occupation éclate aux usines du Joint Français. Le 6 avril, l’ affrontement avec les forces de l’ordre est imminent.
De cette lutte, un moment unique va être immortalisé par un cliché photographique : un manifestant, un CRS face à face.
L’ouvrier est en rage, semble hurler, le visage déformé par la colère. Il tient le CRS par la vareuse...Deux hommes prêts au corps à corps...
Mais l’image ne dit pas tout...
Yumi productions, une coproduction Yumi Productions, Les Films du Moments, Les Films d’Ici, TV10 Angers avec la participation du CNC et du Conseil Général des Cotes d’Armor.

Si le temps le permet de Elisapie Isaac

En plaine immensité boréale, au bord de la mer Arctique, un village :
Kangirsujuaq, au Nunavik. Dans cette toundra à couper le souffle, Elisapie
Isaac, jeune cinéaste inuk, originaire de Salluit, maintenant installée à
Montréal, décide de plonger au coeur de ses origines.

Elisapie Isaac

Tintamarre de André Gladu

Deux cent cinquante ans après la Grande Déportation, les Acadiens et leur
culture sont encore bien vivants. Après des décennies d’errance, ils
rayonnent à partir de leur patrie sans frontières. Aujourd’hui, plus de deux
millions de personnes d’origine acadienne occupent la terre d’Amérique. Mais
pourquoi après avoir fondé la première colonie en Amérique du Nord, ce
peuple doit-il encore faire grand bruit pour dire à la face du monde qu’il
existe toujours ?
Trente ans après Le son des Français d’Amérique, à l’ère des luttes pour
défendre la diversité des cultures, le cinéaste André Gladu repart sur la
piste des francophones d’Amérique.

Sa quête le mène d’abord auprès des
Acadiens. Cherchant à comprendre l’esprit qui les anime, et à retracer leur
histoire singulière au cour du continent, il nous présente de fascinants
personnages, pour qui la défense de la vitalité culturelle des Acadiens
demeure l’œuvre de toute une vie.

Intention

Filmer la guerre autrement, bien sûr. Surtout celle-là, puisqu’elle dure depuis si longtemps, et qu’elle est si profondément ignorée. Et puis parce que chacun se reconnait un jour quelque part ailleurs, très loin, ou s’attache simplement, ou se sent utile enfin ; chacun trouve un jour sa Tchétchénie, et vient alors l’envie d’agir.
Alors dire en images les gens, la résistance, le quotidien, la force de la vie, la colère, l’histoire. Prendre le temps. Pour comprendre le passage du temps. La guerre dans sa durée. Mais surtout, tenter de transmettre ce qui touche et frappe tous ceux qui ont eu la chance d’y aller : la dignité, la beauté, l’humour, l’incroyable force. Pour que la Tchétchénie ne prenne pas corps dans ses cadavres et ses enfants amputés, mais bien dans sa culture et son identité, qui fondent son droit à exister. A être des nôtres.

Grozny 51 de Mylène Sauloy.

C’est l’histoire des habitants d’un immeuble à Grozny, la capitale dévastée d’une petite république caucasienne que la Russie tente de rayer de la carte depuis bientôt trois siècles. C’est aussi l’histoire d’une communauté humaine éclectique, multiethnique et pluriconfessionnelle (Russes, Arméniens, Ukrainiens et Tchétchènes, musulmans, chrétiens et juifs) que les hasards de la guerre ont jetés pêle-mêle dans un même lieu, et qui résistent ensemble à la violence, l’absurdité de la guerre, les mensonges de la propagande officielle, la haine raciale, les idéologies haineuses.

A travers le quotidien de ces civils échoués dans un immeuble à moitié détruit, le 51, et retrouvés à chaque saison pendant un an, se dessine l’histoire d’un peuple vital, cycliquement soumis à un déluge de fer et de feu, mais qui se refuse à disparaître. Et celle, perçue en filigrane, d’un pouvoir impérial malade, embourbé une fois de plus dans un conflit sans issue : de la Russie des Tsars à celle de Vladimir Poutine, les généraux n’ont su que détruire les Tchétchènes sans jamais pouvoir les soumettre.

Au cœur du quartier Lénine de Grozny, dans le "micro-quartier Olympique n°1", l’immeuble n° 51 raconte à lui seul la guerre et la résistance. Angela, l’institutrice tchétchène, Sieda l’étudiante russe, Ana la retraitée ukrainienne, Idriss et Razkhulli les petits trafiquants d’essence tchétchène, Toïa, la commerçante juive, Suleyman le milicien, Svieta et Lena les maîtresses de maison arméniennes et les autres inventent jour après jour leur survie avec douleur, ingéniosité mais aussi humour, dans une ville sans eau, sans électricité, sans chauffage, et toujours soumise à la mitraille, aveugle et permanente, alors que la "guerre" est officiellement terminée.

Danse avec les ruines de Mylène Sauloy.

A l’automne 2001, Ramzan, chorégraphe, et sa famille - sa femme Ayza et leurs enfants, tous danseurs - rentrent dans leur appartement détruit à Grozny, après deux ans passés parmi les réfugiés tchétchènes dans une petite république voisine. Ramzan veut remonter la troupe d’enfants danseurs, Daymokhk, qu’il avait fondée avant la guerre : soixante mômes du quartier Lénine que les bombardements ont éparpillés sur les routes de l’exil. Il parviendra à en rassembler une trentaine. Mais la salle de répétition est en ruine…
Six mois plus tard, la troupe se produit sur une scène prestigieuse à Paris où elle triomphe.

Le film narre l’aventure exceptionnelle des enfants Daymokh : leur vie à Grozny, et leur étonnant regard sur la guerre et la violence, l’histoire de leur peuple et la place de la danse dans l’âme tchétchène ; l’extrême rigueur et la force des répétitions dans des conditions extrêmement difficiles. Puis le voyage : mission sacrée pour ces enfants, qui se savent et se disent petits ambassadeurs d’une culture bombardée. Leçon de courage et de résistance pour un public littéralement emporté.

MASSACRE EN THETCHENIE 32 minutes,
Tourné en Europe, Turquie, Russie, Ingouchie et Tchétchénie

Un soldat russe filme sa guerre en Tchétchénie. Et commente, amusé, « pour ceux qui verront un jour ». Images souvenirs, prises avec une caméra amateur, d’une « opération antiterroriste » sur le village de Komsomolskoe. Entre war game et partie de chasse, la destruction minutieuse, heure par heure, jour après jour, du village - dont les habitants ont été rassemblés tels un bouclier humain devant les soldats ; puis la reddition contre promesse d’amnistie de quelques deux cents survivants terrés dans les abris, combattants et civils mêlés.
Des hommes parfaitement identifiables, sur les images du soldat Volodia, vivants, aux mains d’une unité russe dont on découvre les commandants, présents eux aussi. Le lendemain, beaucoup sont là, sur des images filmées par un officier du ministère de la justice : ils ont été sauvagement torturés, certains ont décédé. Images d’une rare violence.
Le film relate l’histoire de ces hommes, civils et combattants, sacrifiés, emportés par ce que Moscou nomme « opération antiterroriste ». Confrontés à ces images, quelques rares survivants - ceux que les soldats russes ont vendu aux familles - retrouvés réfugiés en Europe - ou les proches des hommes morts sous la torture, ou pourrissant encore en prison - se souviennent et racontent. Mais l’histoire Komsomolskoe n’est pas celle d’une bavure : c’est l’histoire de toute la violence de guerre en Tchétchénie…filmée par les auteurs eux-mêmes.

Fiche technique
Auteur réalisatrice Mylène SAULOY
Image et son Russie Ingouchie Tchétchénie Mylène Sauloy
Image et son Europe : Jean Michel Papazzian, Antoine Cuche, Vincent Lacombat
Montage Sylvain Oizan Chapon
Production Canal Plus

Ecume des Jours de l’île de GROIX
3 Place de l’église
56 590 îLE de GROIX
Tel : 02 97 86 58 55 Fax : 02 97 86 82 41
Mail : ilje(AT)club-internet.fr

Commentaires