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Mesures agro-environnementales

mardi 12 février 2008, par Admin

De Frédéric Le Cornoux

On entend ici et là que des mesures agro-environnementales sont à l’étude avec les instances régionales (défrichage, talus, petits murets etc...).
Cependant, certaines mesures environnementales simples à mettre en place et d’une importance majeure pour la protection des habitats naturels de l’île ne sont pas mises en œuvre bien que plusieurs personnes et instances compétentes aient souligné, et ce depuis déjà plusieurs années, l’urgence d’intervenir.

De quoi s’agit-il ?

Sur l’île, certains habitats sont à protéger (landes, pelouses littorales, ormaies littorales, laisses de mer...). Dans le cadre de Natura 2000, plusieurs actions ont été faites (gyrobroyage et fauche de landes, protection de Trou de l’Enfer, accès interdit à la côte pour les voitures). Cependant, nous avons déjà souligné à plusieurs reprises un phénomène tout aussi inquiétant au regard de la protection du littoral : la présence de trois plantes envahissantes (dite invasives) sur Groix menace directement tout le littoral Groisillon.
Une de ces plantes, l’Herbe de la Pampa, est très connue de tous.
Originaire d’Amérique du sud cette plante est capable d’envahir rapidement (un pied peut fourni 1 million de graine) tous les milieux (voir la falaise effondrée sous le VVF - où elle participe à l’érosion). Une campagne d’arrachage et d’information du public est extrèmement importante.

Une autre plante présente sur l’île est à éliminer d’urgence, le Baccharis, (présente au moins en nombre à Kerampoulo)

Ce lien vous en dira plus :
 http://www.ville-erdeven.com/ville-...

Et enfin, les Griffes de sorcière (Carpobrotus sp) , envahissent le vallon du Stang er Marc’h et commencent à attaquer les pelouses en direction de la corne de brume. Il est extrèmement urgent ici aussi d’entamer une campagne d’arrachage, sous peine de voir les pelouses disparaître rapidement au profit de cette espèce introduite.

Un temps précieux dans la lutte contre les plantes invasives présentes sur Groix est passé ; on se demande pourquoi. N’oublions pas que les espèces invasives sont une des raisons majeures de la perte de la biodiversité.
Profitons alors de la campagne éléctorale pour mettre en avant ce problème important que connait l’île pour qui s’inquiète et se soucie d’environnement.

Gageons que ce message soit enfin entendu et que des mesures seront prises rapidement.

Frédéric Le Cornoux

Commentaires

  • Ton appel est entendu.

    Nous proposons :

    -que le "chantier Nature" travail en collaboration avec la réserve naturelle.

    -que le "chantier Nature" propose plus de places aux jeunes qui veulent travailler sur l’île, et aménage la maison du haut Grognon en hébergement à très bas prix, destiné aux travailleurs du chantier, ainsi qu’aux saisonniers qui le souhaiteraient.

    -que des "ateliers" de sensibilisation à la nature, la décroissance, et le respect de la terre et des humains soient mis en place pour les écoliers et collégiens de l’île, ainsi que leurs parents s’ils le souhaitent.

    Ces idées comme toutes celles que nous proposons sont des pistes de réflexions, à débattre et à approfondir par celles et ceux qui le souhaitent. Les dates de nos réunions, ouvertes à toutes et tous, sont inscrites sur notre blog.

    Co-porte parole de la liste écologiste pour une démocratie directe, pour la décroissance et pour une île autonome, Keruschka Yvon

  • Bonsoir,

    Je me posais une question à la lecture de votre article. Je ne parviens pas à mesurer personnellement quelle masse de travail cela représenterait, l’arrachage de ces plantes invasives. Pourriez vous m’éclairer sur ce sujet ? (grosso modo, en nombre de jours de travail par personne et par an ?). Histoire de savoir si c’est de l’ordre de la pichenette (ce qui m’étonnerait) ou de l’embauche de personnes à temps partiel ou plein ?

    Merci.

    Personnellement, je rajouterais un objectif, en agro-environnemental dont je ne sais plus si il a été noté lors des réunions ’agenda 21’ : restaurer la potabilité de l’eau des fontaines. Lancer un plan de mesures (publié) de qualité de l’eau, avec variabilité géographique, saisonnière et journalière (le roundup du dimanche qui se retrouve le lundi dans l’eau). Essayer au maximum de rattacher les périodes de pollution forte à leurs causes réelles, et voir si un plan d’action/sensibilisation peut être mené afin de restaurer leur qualité. A la lecture du (controversé, mais personnellement il me convainc) bouquin "Anticancer" de David Servan-Schreiber, la corellation cancer/alimentation (de m...) semble de plus en plus correllée. Plutôt que de faire venir de l’évian de l’autre bout de la france...
    Peut être verrons nous un jour apparaître le métier de livreur d’eau avec bouteilles consignées, comme les livreurs de lait en Grande Bretagne... Je pense que je m’abonnerais, et que je payerais cette facture d’eau là avec plus d’enthousiasme que pour celles de Veolia.

    • J’ai bien peur que quantifier le travail d’arracheurs de plantes invasives ne soit que participation à remplir le tonneau des Danaïdes ...
      Tant qu’il y aura des c...s qui n’auront rien d’autre à faire qu’à planter VOLONTAIREMENT ces cochonneries....
      Je n’ai pas entendu parler de l’eau des fontaines mais de la remise en eau des lavoirs dans le programme du maire actuel. Si les deux pouvaient aller de pair :-))
      AM

    • Attention à ne pas y aller comme en 14 et arracher à tout va sans réfléchir avant.

      Une première étape sera la recherche d’information sur d’éventuels arrachages/élimination de ces plantes (il existe des Life en Espagne sur le problème Carpobrotus).

      Dans un second temps alors, nous pourrons mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour éliminer tant que faire ce peut ces plantes.

      Un exemple simple qui montre la nécessité de bien réfléchir avant de se lancer à l’aveugle : au Stang er Marc’h les Carpobrotus sont installés principalement sur une pente raide. Un risque important de voir le sol emporté après arrachage existe...il faut donc se donner les moyens d’éviter la chose.

      Quant au temps nécessaire pour faire un "coup de propre", je ne suis pas certain que ce soit à moi de faire le travail d’écriture de dossier...mais disons que si l’on considère Carpobrotus et Baccharis c’est de l’ordre de quelques jours (2/3) avec un suivi régulier ensuite. Le problème Herbe de la Pampa nécessitera plus de moyen et de temps.

      Frédéric Le Cornoux

  • Pour compléter l’info :

    "Inventaire des espèces invasives animales et végétales en Europe" par l’INRA (source : INRA) : Ici

    Programme européen DAISIE ("Delivering Alien Invasive Species Inventories for Europe") : Ici