Clôture des candidatures législatives

PARIS (AFP) - Les candidats aux élections législatives avaient jusqu’à dimanche minuit pour déposer leur candidature en préfecture. A droite comme à gauche, on a tenté, avec plus ou moins de succès, de partir en rangs serrés à la bataille et les candidatures ont donné lieu à de nombreuses tractations entre les différents partis politiques.

A droite, la toute nouvelle Union pour la majorité parlementaire (UMP) qui rassemble les chiraquiens du RPR et ceux de DL et de l’UDF, s’apprête à présenter plus de 530 candidats dans les 577 circonscriptions.

Le président de Démocratie libérale s’est rallié à l’UMP mais celui de l’UDF, François Bayrou, fait de la résistance. Environ une centaine de candidats labellisés UDF se présentent devant les électeurs, provoquant autant de primaires à droite. Une attitude jugée "agressive" par l’UMP.

La gauche a fini par se mettre d’accord, à l’arraché, sur des candidatures d’union aux législatives pour faire face à la menace du Front national mais elle pourrait se présenter désunie dans quelques circonscriptions des Bouches-du-Rhône, en dépit de l’accord réalisé samedi entre communistes et socialistes.

Le Pôle républicain partira seul au combat avec 400 candidats, à la suite de l’échec des négociations entre le PS et la formation de Jean-Pierre Chevènement.

Quant à Arlette Laguiller, la porte-parole de Lutte ouvrière, elle a renvoyé droite et gauche à leurs "mensonges", estimant dimanche, lors de la traditionnelle fête de LO, que les législatives verront s’affronter "la gauche qui a menti pendant cinq ans et la droite qui va mentir pendant les cinq années à venir".

Le Front national compte présenter au moins 560 candidats.

Plus d’un Français sur deux (55%) estiment que le président de la République doit disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale "de manière à assurer un fonctionnement harmonieux des institutions", selon un sondage CSA-France3-France Info-Orange rendu public aujourd’hui.

Plus d’un tiers (36%) estiment au contraire préférable que la gauche dispose d’une majorité à l’Assemblée nationale afin "que le même camp politique ne contrôle pas toutes les institutions". 9% ne se prononcent pas.

Lors des dernières élections législatives, en 1997, 6.361 candidats s’étaient présentés devant les électeurs.