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• 5 janvier 2009, 16:36

  Stephane Balmino :

  Je t’écris de plus loin que la terre
  d’un caillou comme un songe déposé nez au vent
  grain de beauté au visage de la mer
  ses yeux mélancolie sous son masque de pierre
  Elle parle peu mais souvent
  je l’entends murmurer au détour de mes nuits
  des histoires goût de sel et pourtant
  je ne sais de sa vie que ce qu’elle offre aux passants

  Je pourrais faire le tour de la terre
  oublier d’où je viens tout quitter deux cent fois
  En radeau en rêve ou en galère
  Groix je reviendrai tant que tu voudras de moi

  Je t’écris de plus loin que le temps
  d’un coin de latitude entre ailleurs et ailleurs
  d’une Bretagne ou les dundees d’antan
  armaient en pêche au thon contre mer et grand
  Elle en a essuyé des tristesses
  et gravé à jamais au visage des anciens
  cet arrière goût d’écume qui laisse
  à penser que des larmes ont creusé ces chemins

  Je pourrais faire le tour de la terre
  oublier d’où je viens tout quitter deux cent fois
  En radeau en rêve ou en galère
  Groix je reviendrai tant que tu voudras de moi

  Je t’écris de plus tard que la nuit
  on ferme chez Beudeff et des chants plein le coeur
  reste au fond comme une mélodie
  A la lumière d’un phare éclairé pour la vie
  Vous reverrai-je un jour mes amis
  Moi qui n’ai su de vous que ces quelques chansons
  J’étais sans domicile sans patrie
  Dans vos yeux je me suis découvert un pays

  Je pourrais faire le tour de la terre
  oublier d’où je viens tout quitter deux cent fois
  En radeau en rêve ou en galère
  Groix je reviendrai tant que tu voudras de moi