Le Café-Librairie comme réponse aux gestionnaires de la culture
Publié le 10 décembre 2008 à 13:00L’intégralité du texte d’Ali Saad ici :
http://ecumedesjours.over-blog.fr/
Face au risque de n’avoir plus à déguster, dans un avenir proche, qu’une littérature « fast-food », il me paraît urgent de résister aux pouvoirs grandissants des gestionnaires de la culture.
Le livre est un tel enjeu qu’il exige d’autres critères de valeur que sa seule vitesse de rotation. Et je crois même que son irremplaçable richesse tient à ses lenteurs, à ses pesanteurs. Ce sont ces contraintes qui font du livre cette liberté qui dure.
Oui, il faut un autre temps pour le livre : un temps pour l’écrivain face à son œuvre, pour l’artisan face aux papiers, aux encres, un temps aussi pour le bibliothécaire en ses choix, le libraire en son commerce, comme pour le lecteur en son plaisir.
Le temps, sans doute, que mûrissent les rencontres, que s’accompagnent les imprévisibles métamorphoses. Le temps du lent émerveillement. Celui de l’urgence d’aimer.
Jean-François Mannier.
A propos de cet éloge de la lenteur de Jean François Mannier j’ai envie de dire comme Léo Férré « l’immobilité, ça dérange le siècle, l’immobilité c’est un peu le sourire de la vitesse ».
Jean-François Mannier est directeur de la maison CHEYNE Editeur.
Il a publié ce fameux « Matin brun » de Franck Pavloff, plébiscite contre la montée du fascisme.
On a l’impression là que le café librairie devient alors une sorte de force qui tire vers la poésie, qui mets des bâtons dans les roues de la société marchande qui nous retient, qui nous empêche de tomber... un parapet.
Voilà ces souvenirs débridés de l’Ecume des Jours, une autre île au milieu de l’océan... puisque lui seul est immuable. Dans mille ans la bêtise aura disparu, l’Atlantique sera toujours là, et nous dirons aux passants que Mozart a été enterré dans une fosse commune, que Guillermo Rozalès nous a quitté, que Rimbaud fut amputé pour mourir bientôt.
Vladimir Maïakosky laissa ces derniers mots en se donnant la mort : l’incident est clos.
Mais, peut-être que je rêve... jusque là tout va bien !
Commentaires :
12 décembre 2008, 08:04
"L’éloge de la lenteur",le dernier bouquin acheté pour la Passagère à l’Ecume il y a quelques jours...Pour encore plus de rêve,je fais appliquer par Denise,sur la page de garde,le tampon de l’Ecume,bleu,avec un thon et un thonier.
De l’Ecume viennent aussi mes polars adorés,les livres sur les roulottes,les cabanes perchées,les toits en herbe... et puis encore"fils de ploucs","du mont Saint Michel à Venise avec un âne","Quentin Durward"et tant d’autres...
Merci infiniment,Ali,pour la part de rêve que tu nous offres.....................Elizabeth
12 décembre 2008, 17:18
Merci à vous tous pour l’accueil du blog de l’écume des jours. J’arrive dans quelques jours pour la part de rêve que m’offre Groix.
Bien amicalement
ali
13 décembre 2008, 20:37, par L’écumeur de livres
Relativité restreinte :
Ce monde survivra à notre humble départ,
Persistant sans souvenir ni mention de nous.
Avant notre venue, il ne nous reprochait pas notre absence ;
Une fois partis, comment nous regretterait-il ?
(Khayyam)
13 décembre 2008, 21:01
Désolée, monsieur mon cousin, mais votre retour bien qu’ardemment souhaité risque fort de m’attirer les reproches des ayatollahs de la signature. Ils sont incapables d’apprécier les pseudos, mélangeant esprit et culture, que vous nous offrez et qui vous rendent pourtant si facilement reconnaissable...
Ne vous inquiétez quand même pas trop pour moi, les chiens aboient, la caravane passe ...
Au plaisir de vous lire encore.
AM
14 décembre 2008, 11:49, par L’anonyme mat
Merci cousine, pour votre accueil urbain, mais néanmoins rural.
Si j’affectionne les pseudonymes évolutifs ce n’est pas par couardise, mais pour tenter de maintenir un ton badin, et je l’espère, humoristique, à mes interventions.
De même, au risque de paraÎtre pédant aux yeux de certain gribouilleur, j’essaye d’édulcorer au maximum mes fautes d’orthographe et erreurs de syntaxe.
Sachez également, que je maintiens une veille attentive, quotidienne, parfois agacée, à la lecture du contenu de votre feuille de chou « pixellienne », obstinément gauchisante, voire libertaire.
Grâce à vos travaux répétés nous, gens de la Diaspora, sommes au courant de tous faits et gestes du Caillou, et apprécions les interventions des rédacteurs dont certains peuvent être intéressants quoique autogérés.
A l’avenir, pour ne plus mécontenter les rédacteurs bien identifiés de votre Blog, à l’égal des titulaires des comptes en banque des paradis fiscaux, fraÎchement requinqués avec nos économies disparues, je persisterai dans mon anonymat et me tiendrai coi
14 décembre 2008, 12:25
Cher cousin, rien que l’idée du froid greck vous aurait-elle assombri le caractère ?
Ce n’est bien entendu pas vous qui étiez visé dans mon dernier commentaire mais ces pisse-froids qui, sans écrire jamais, se permettent de me critiquer quand j’accepte des posts signés de pseudos.
(j’adore votre paragraphe sur les détenteurs de comptes en paradis fiscaux ; belle comparaison avec les sans c.....s qui ont des idées mais les gardent pour eux)
Je serais bien saumâtre d’avoir obtenu votre échappement (libre) à cause d’un billet d’humeur qui ne visait qu’à vous remercier de persister dans votre si agréable style.
Bien heureuse quand même que ce ne soient pas mes "interventions gauchisantes
voire libertaires" qui vous font prendre (encore plus) le large.
Que nos "ancêtres" Rhéa et Cronos vous maintiennent en bonne forme et vous conseillent un prompt retour sur cette feuille "pixelienne".
AM