"Agriculture. Le bio progresse." dixit le Télégramme

Quel dommage que monsieur Goulard n’ait pas pu lire cet article avant de nous rédiger le navrant édito dont il s’est fendu dans le magazine du conseil général. Espérons maintenant qu’il prenne le temps de lire les courriers que lui ont adressé "Eaux et rivières" et la Confédération paysanne au sujet de sa politique agricole.

Au mois d’avril, je suis partie sur les routes avec une de mes ânesses et sa charrette. Nous avons fait Lorient-Rennes en attelage et, comme le temps nous était un peu compté (saison touristique oblige), nous avons traversé au plus court. C’est à dire en passant par Guénin, Moréac... le doux pays de l’agriculture intensive... La région est en crise. Bon nombre d’aviculteurs ont vidé leurs hangars pour limiter les pertes. Les usines agro-alimentaires qui se sont développées autour paient aussi le prix de cette faillite. Les aviculteurs qui nous ont hébergées ne croient plus à ce modèle tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas aligner leurs coûts sur ceux des pays émergents ni faire face à la hausse du prix des tourteaux de soja et autres produits.

Monsieur Goulard, dont on lit les bons mots à propos de sa voiture avec ou sans chauffeur, serait bien inspiré d’en descendre de temps en temps (de sa voiture) afin d’écouter, rencontrer, discuter, regarder... Je ne pousserai pas la mansuétude jusqu’à lui proposer la moitié de ma charrette... _ D’autant qu’il se pourrait que Philomène ne soit pas d’accord... Elle est comme moi, elle a ses têtes.......................................Elizabeth Mahé