Mersi bras !

Enfin quelqu’un qui pense à ces barbares qui attendent depuis si longtemps qu’on leur ouvre les portes de la GRANDE musique !!
(et, pour une fois, merci aussi au blog de l’opposition qui s’offusque de l’annonce triomphale)

– http://ile-de-groix.info/blog/spip....

Historique de l’inculture musicale chez des prolos :

Dans mon enfance, ma marraine voulait me faire apprendre l’usage d’un instrument de musique. Las, sa proposition n’allant pas jusqu’à l’achat d’un piano, on me proposa ... la mandoline... que je refusais, outragée !

Puis, au lycée, les cours de piano et même l’utilisation de l’outil n’étaient pas à la portée d’une pensionnaire avec bourse à 100%. Heureusement, j’avais des copines partageuses qui m’autorisaient à les assister pendant leurs répétitions et me laissaient ... tourner les pages de leurs partitions. Cela contribuait quand même à mon apprentissage du solfège parce que les cours de musique ... En une heure hebdomadaire, il fallait faire 15 mn de solfège, 10 de dictée musicale, et, avant le chant choral que la prof adorait, 1/4 d’écoute de Chopin quand ce n’était pas Manuel de Falla ou autre "romantique" ... Voilà qui m’interdit maintenant d’écouter Lodéon qui me donne l’impression d’avoir été enfant en 1900...
Pour essayer d’éviter ce manque à mes enfants, je ne manquais pas dans les années 50/60 d’acheter (à crédit) les coffrets de la Guilde du Disque.
Jusqu’au jour où je découvris que notre fils de 20 mois ne réclamait que "la musique de chien" qu’il écoutait béat allongé au ras du haut-parleur du Teppaz...
Honte à lui, il écoutait Wagner et, pire, Tannhaüser dirigé par Karajan ("le chien" était celui qu’il voyait sur le 33 tours Pathé Marconi) ; ça démarrait mal, la transmission de la Kultur musicale :-((.
Dvorak, Mahler et même Debussy ne trouvaient aucune grâce à ses oreilles ! (pas étonnant qu’à 15 ans, il se soit gavé de Scorpions ou AC/DC... )

Malheureusement pour mes descendants, j’ai refusé ces jours derniers à une bonne dame de l’aider à faire sa com. car, m’a-t’elle dit, "nous voulons apporter (sic) la musique classique sur l’île"..
Outre le fait que ’Musique à Groix’ a choisi la meilleure spécialiste de l’île en communication, puisque c’est l’agent responsable de ce service à la mairie, je ne me vois pas, inculte comme je le suis, valoriser une telle aventure. Je mets de côté le fait que nous refusons depuis 2002 de faire quelque pub que ce soit à une entreprise commerciale. S’il nous arrive de déroger, c’est pour des raisons qui n’appartiennent qu’à nous (copinage, commerce en difficulté ou autre raison "humanitaire"). Mais pour de doctes professeurs venus de Paris avec les émoluments qui vont avec ....
D’autant que si l’entreprise échoue auprès des Groisillons "de souche" (et avec des prix pareils, ce ne serait pas étonnant), j’aurais l’air intelligent d’avoir cautionné une telle affaire :-((

Jugez- vous-même :

"La participation aux frais pédagogiques du stage Chorale est fixée forfaitairement à 290 euros par stagiaire.
Les prix des repas ont été spécialement étudiés, et conduisent à un forfait de 190 euros."
Ajoutons quelques faux frais comme l’achat des partitions (qu’on peut trouver chez "Arezzo" Paris).

Néanmoins, si vous êtes né avec une cuiller d’argent dans la bouche, vous pouvez vous adresser aux membres fondateurs :
- Yves Ballan, Président
- Françoise Mausoléo, Vice-Présidente
- Jean-Marie Barbey-Lallia, Trésorier
- Nolwenn Moullec, Secrétaire
ou au siège domicilié chez Ty Arezzo rue Pen Park (tiens c’est un nom que j’ai déjà vu quelque part...)

Vous aurez vraisemblablement plus de chance que les enfants du CLSH qui espèrent sans doute encore une réponse à la proposition faite par une de leurs animatrices d’intervenir auprès d’eux... gratuitement s’entend...
Je vais lui conseiller de s’adresser à B. Roy qui sera sur Groix, avec ses acolytes, une semaine en juillet ;
il leur apprendra Montehus ;-)