Cinéma. Les héritiers s’expriment

Pour la troisième fois, M. Delmouly organisait, mercredi soir, une réunion d’information sur sa proposition d’organisation destinée à faire perdurer l’existence du Cinéma des familles sur l’île de Groix. Comme lors de réunions précédentes, M. Delmouly a résumé le projet de rachat via une société civile immobilière (SCI) et la création d’une association loi 1901 pour la gestion. Yann Borterf, frère de Mme Perron, a pris la parole pour préciser sa position en tant qu’héritier : « Je ne crois pas à la forme collective du projet et au montage proposé... ». Mme Muriel Montserrat, fille de Mme Perron, a dit : « Dans le respect de l’histoire familiale et de l’expression culturelle, je n’approuve pas cette solution ».

Le ton monte

M. Delmouly a alors fait la remarque suivante : « Mme Perron m’a indiqué qu’elle était seule à gérer... Si vous avez des histoires à régler avec votre mère, c’est à régler en famille... ». Les protestations outrées de la salle l’obligent à s’interrompre.
Mme Perron est-elle la seule interlocutrice ? Comment alors monter un projet sans consulter tous les héritiers ? Différentes interventions du public sont restées sans réponse, en particulier au sujet des statuts de la SCI et de la naissance de l’association dont les membres ne seront admis que sur cooptation.

Une partie des participants quitte la salle

L’association Cinéf’Iles utilise les locaux dix mois par an pour des projections régulières. Mme Françoise Martin, présidente, a pris alors le micro pour répondre à des allégations concernant à la fois les adhérents et la proposition de projet. Ses propos ont tant déplu à M. Delmouly qu’il a débranché d’autorité le micro. Là encore, de vives protestions se sont élevées dans la salle et une majorité du public, indigné, a quitté la salle. Interviewée à la sortie, Mme Martin a précisé que « cette réunion avait été riche en raison des interventions dignes et émouvantes de Yann Borterf et Muriel Montserrat. Tous les deux ont tenu à rappeler l’histoire familiale et humaine du cinéma, proche des valeurs portées par le projet de Cinéf’Iles qui repose sur l’achat par des collectivités publiques, ceci pour garantir la réelle pérennité du cinéma de notre île », a dit Mme Martin, présidente.

Je n’ai pas le droit de publier un article du jour in extenso mais comme on m’a récemment accusée d’être partiale, je prends le risque de transmettre celui du Télégramme de ce vendredi. Il reflète ce que j’essaie de rapporter des réunions de Mr Delmouly.