Commentaires :

• 8 février 2009, 11:36

  Cave canem !!!!

  Des délateurs bien intentionnés, mais souhaitant garder l’anonymat, nous apprennent que le dénommé « Crapo » aurait été vu auprès de « Chipie » du côté du « Stang Nu ».

  Eperdu d’amour, il tenterait de lui réapprendre à aboyer, abusé qu’il est par le fameux collier d’infamie.

  Tout porte à croire que, parvenu à ses fins, il reviendrait « in petto », à Kérampoulo dans le giron de son maÎtre.

  Quel crédit accorder à de tels renseignements ?

  Un ami des bêtes, ultramarin.

• 9 février 2009, 13:06

  J’aurais dû appeler Crapo "Rodrigue", la petite Chipie "Chimène".

  La valeur n’attend pas le nombre des années.
  Mais qui l’a rendu si vainc ?
  Peut-être l’air marin, lui qu’on n’a jamais vu les armes zà la patte (main pour la rime).

  Père Don Diegue
  son vénéré maÎtre

• 9 février 2009, 15:10

  « Vivamus mea Chipia, amemus »

  Ce chemin est très loin du bourg et des grand’routes.

  Comme il est mal commode, on ne s’y risque pas.

  Et du matin au soir les heures passent toutes

  Sans qu’on voie un visage ou qu’on entende un pas.

  C’est là , le front couvert par une épine blanche,

  Au murmure endormeur des champs silencieux,

  Sous cette urne de paix dont la liqueur s’épanche

  Comme un vin de soleil dans le saphir des cieux,

  C’est là que vient « Crapo », en bête poursuivie,

  Parmi l’âcre senteur des herbes et des blés,

  Baigner son corps poudreux et rejoindre « Chipie »

  Dans le repos brûlant de ses sens accablés.

  Quand ils dorment, nos canins, nos maroufles,

  Aux pattes embourbées, aux pelages dégoûtants,

  Comme une mère émue et qui retient son souffle

  La nature se tait pour qu’ils dorment longtemps.

  Crapo,

  D’après Jean Richepin (Tristesse des bêtes)