La Loi Littoral va-t-elle encore frapper … notre caillou ?
Publié le 3 mars 2014 à 16:17 - 1ere mise en ligne le 24 février 2014On se souvient sans doute de ce sinistre diktat, relayé sur ce site : "Un juge de Montpellier a refusé d’accorder le droit de garde à une maman si elle s’installe sur l’île de Sein. Il met en cause un environnement "relativement hostile pour les enfants". (Nouvel Observateur Septembre 2013)
Il est d’autres façons de tuer les îles, de les transformer en sanctuaires pour les oiseaux et/ou en réserves naturelles pour les touristes citadins, qui pourront s’émerveiller à loisir de l’aspect "sauvage" des éléments … et des friches couvrant le territoire.
Véronique Leclercq
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Commentaires :
25 février 2014, 11:12, par jvk
la loi littorale de 1986 de été prévue pour protéger nos cotes d’un bétonnage intensif qui commençait a véroler nos cotes (marinas ,construction d’immeubles sur la dune par exemple a Soulac 33,Hlm de Merlin-plage 85 etc ).
Elle a été faite pour les cotes françaises en générales mais pas contre les iles ni pour les iles.Que son application pose parfois des problèmes dans certain cas trés spécifiques ,c’était inévitable car la zone des 150m préemptée présente une zone foncière non négligeable pour des petites iles.
En ce qui concerne Groix on peut constater que depuis 1986 il n’y a pas eu une pénurie réelle de foncier constructible :de nombreuses maisons ont été construites soit en individuel soit en lotissement (les entreprises du batiment sont d’ailleurs un des facteur les plus important de l’économie de l’ile .
Si grace a cette loi notre cote est restée sauvage et est appréciée de tous (groisillons et touristes )on ne va pas se plaindre que la mariée est trop belle !Est-ce qu’il faut envier les megapoles construites sur la cote du Languedoc :la grande-motte,port la nouvelle etc ?
En ce qui concerne le retour de friches importantes, la loi littoral n’en n’est pas responsable car elle n’impose aucune contraintes environnementales ;c’est certainement du au remembrement et
a l’évolution des modes culturaux : on est passé d’une agriculture de subsistance a une agriculture de marché.
En conclusion quand je vois en Espagne le saccage des cotes par un urbanisme sauvage et débridé ,j’apprécie qu’en France nous ayons cette loi littoral .jvk
Voir en ligne : fla loi littoral va—elle- encore frapper notre cailloux
25 février 2014, 22:02
> "Que son application pose parfois des problèmes dans certain cas trés spécifiques ,c’était inévitable car la zone des 150m préemptée présente une zone foncière non négligeable pour des petites iles."
Si l’on en juge par l’abondance de la littérature et de la jurisprudence qui lui sont consacrées - une autre loi en a-t-elle produit autant ? - les "cas très spécifiques", - on peut même dire rarissimes -, sont ceux où l’application de la loi ne pose pas question.
Quant à la bande des 100m (et non des 150), qui n’a - par ailleurs - jamais été préemptée, c’est un épiphénomène.
Notre caillou a beau être petit, il dépasse largement ce périmètre. Si vous aviez lu le texte, sans vous arrêter au titre, vous auriez vu que toute l’Île (3,5 km sur 8) est classée non pas dans la bande des 100m mais en "espace proche du rivage", ce qui ne nous laisse comme "arrière-pays" que le continent !
> "En ce qui concerne Groix on peut constater que depuis 1986 il n’y a pas eu une pénurie réelle de foncier constructible" : la Loi date effectivement de 1986, mais il a fallu attendre 2001 et une nouvelle équipe municipale pour qu’elle soit prise, ici, en considération.
La question posée n’est d’ailleurs pas la quantité de foncier disponible sur le territoire de l’Île, mais où les habitants pourront encore construire demain, où les agriculteurs pourront construire leurs bâtiments d’exploitation, où les artisans pourront construire leurs ateliers, et si les villages de l’Île sont appelés à décliner faute de pouvoir se renouveler.
Dans son état actuel, c’est-à -dire sans décrets explicites d’application, la Loi Littoral est une coquille vide que viennent squatter les juges et les services de l’Etat, au détriment de ceux qui tentent de vivre et travailler au pays.
Ou bien faut-il considérer les insulaires comme des irresponsables ou des débiles, des pollueurs et des casseurs ?
Une Île déserte, quel rêve, quelle poésie, pour ceux qui y viennent de temps en temps !
Véronique Leclercq