"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Bretagne Magazine (extraits)

Publié le 26 octobre 2012 à 18:15

VIVRE A GROIX

Être Groisillon, entre utopies et réalités
Une bonne cinquantaine de visiteurs succombent chaque année au charme de cette rencontre et viennent s’installer à Groix pour de bon. Une Alsacienne s’y était ainsi trouvée si bien qu’elle avait décidé d’y passer sa retraite. Pour habituer sa moitié à l’idée, elle avait placardé des photos de l’île sur les murs de leur maison. Quelques années plus tard, ils sont venus y vivre, ensemble.

UNE EXISTENCE EN VASE CLOS
Marie-France Berthonnier, elle, s’est entichée d’un lieu : le sémaphore de la Croix. « Je me donne corps et âme à ce lieu. C’est ma danseuse, ma passion, mon bonheur », lance-t-elle depuis la chambre de veille.
« La vie est douce ici, il se passe toujours plein de choses. En même temps on est un peu coupé du monde, donc j’ai besoin de m’en aller de temps à autre », résume Patrick Saigot, 38 ans.

EXCEPTIONNELLE QUALITÉ DE VIE
« Aujourd’hui j’ai passé la moitié de ma vie dans cette île. J’aime son rythme, son calme, sa lumière, sa nature », résume Catherine Robert, « Nous sommes conscients de la chance que nous avons de vivre dans un tel environnement, même s’il implique de réelles contraintes, liées à l’insularité. Chaque année, de nouveaux venus s’installent parmi nous. Ils enrichissent notre micro-société de leurs idées, de leurs compétences, de leur passion. Du coup, il se passe toujours quelque chose sur l’île. »

GREKS AVANT D’ÊTRE BRETONS
« Mes souvenirs d’enfance, ici, c’est royal ! Dès le primaire, quand on finit l’école, on file à la plage, on retrouve les autres. Le terrain de jeu est énorme, on y est libre comme nulle part ailleurs. » s’enthousiasme Benjamin. L’amitié qui soude les écoliers se renforce encore quand il s’agit de quitter le collège pour aller en pension "de l’autre côté", à Lorient.
« D’ailleurs, nous ne sommes pas Bretons, nous sommes Grecs ! » Greks, oui. Groisillons, avant tout.
« Nous ne sommes pas beaucoup de jeunes à vivre ici à l’année », explique Sylvain, 26 ans.« Il faut être patient, passer l’hiver... et savoir se mélanger avec des gens de tous âges. La "transgénérationalité" est le secret de l’insularité. »

UNE VIE PLUS COMPLIQUEE
En dehors de l’été, le travail ne court pas la lande ni les venelles à Groix. Pour s’en sortir, les "actifs" doivent inventer leur activité, télétravailler, ce que trois personnes ont réussi à instaurer grâce aux nouvelles technologies, ou "commuter" vers le continent. « Tout est plus compliqué à organiser ici ».

L’HABITAT AU CŒUR DU DÉBAT
Comme dans beaucoup de stations littorales, les toits se font rares à Groix, et quand ils existent, ils coûtent chers. Ceux qui possèdent un logement préfèrent le louer à la semaine, l’été, plutôt qu’à l’année.
A chacun sa manière de porter l’île de Groix et de la vivre. Comme dans une auberge espagnole, chaque insulaire y trouve un peu de ce qu’il y apporte. Mais qu’ils soient jeunes, anciens, anarchistes ou conservateurs, tous partagent un attachement puissant et viscéral à ce "caillou" de roches rares, mouillé au sud de la Bretagne continentale.

LA MER DANS LE SANG
« J’ai commencé en 1985 avec mon père, confie Thierry. Ma mère ne voulait pas que nous soyons marins, mon frère et moi. La mer, c’est ma vie. Quand j’étais gosse, je passais mon temps à la côte ou sur des plates à pêcher. » Sourire pudique, yeux d’aigle rieur et parole rare, le pêcheur continue à travailler tout en discutant. « L’île, je ne l’ai quittée que pour aller à l’école. Et comme je n’y ai pas beaucoup été, à l’école... », ironise-t-il.

ANCIENS ET NOUVEAUX GROISILLONS
Les filles ont grandi. Quand elles feront leur vie toutes les deux, Marie et Thierry resteront à Groix. L’île a beaucoup changé depuis leur enfance « sans Internet, ni téléphone portable ». A l’époque, le tourisme balbutiait et l’île se repeuplait d’elle-même, sans le secours des « nouveaux Groisillons ».
Les touristes ? Ils font vivre l’île. Les nouveaux arrivés.? « Ceux qui tiennent et qui restent à l’année sont sympas. Ils apportent leurs compétences et leur énergie. Aujourd’hui, il y a plein d’activités sur l’île, il s’y passe plein de choses. Quand on était mômes, à part le foot, les cabanes et la voile, on n’avait guère le choix. »

Commentaires :

  • je comprends pourquoi le dossier a comme titre "Vivre à Groix..."
    et pas .... "La cause du peuple ..."
    - y a aucune de mes cantines pas plus que mes troquets !!
    ecrivez à "contact" ci-dessous, je vous dirai où se trouvent les coins sympas (et pas chers) :-)
    AM

  • un tissus d anneries cet article comme d habitude, z ont meme pas dis que la danseuse est a vendre :)

    ftw

    jplsk8

  • t’appelle ça comment jp une danseuse à vendre ?
    AM

  • un avocat :)

    ftw
    jplsk8

  • c’est la réponse que j’attendais :-))
    AM
    et dire que c’était mon rêve d’ado : être avocate MAIS pour défendre la veuve et l’orphelin ! Hélas, je n’ai pu défendre que mes frères et soeurs, (tout aussi orphelins de père que moi...) en allant bosser dès 17 ans pour ramener ma paye d’aÎnée à la maison. Alors les études de droit ont laissé place, malgré une tentative de Capacité en droit, interrompue par une courte période de chômage, à une formation en cours d’emploi de "banquière" qui, et c’est vraiment le moins que je puisse dire, m’a fait bien c....r

    Moralité : on se vend tous un jour ou l’autre, pour des périodes plus ou moins courtes !
    Ce qui me rassure, c’est que ceux qui étaient mes amis pendant ces études indigestes ont tous quitté la banque (hélas, pour deux d’entre eux en Algérie, sans rien avoir choisi...) et se sont dirigés vers des métiers moins "mercantiles".

  • « Ceux qui tiennent et qui restent à l’année sont sympas. Ils apportent leurs compétences et leur énergie. Aujourd’hui, il y a plein d’activités sur l’Île, il s’y passe plein de choses. Quand on était mômes, à part le foot, les cabanes et la voile, on n’avait guère le choix. »

    Thierry parle d’or (après avoir fait les constats évidents)

    A part toujours le foot et le Grand Large (qui dépérit...) où trouve-t’on des animations non "importées" ?
    AM

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