"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Les Moissons du futur (Arte)

Publié le 10 octobre 2012 à 12:50

Un documentaire de M-M Robin

http://www.arte.tv/fr/comment-on-nourrit-le-monde-les-moissons-du-futur/6892764.html

Enquête sur les méthodes de l’agroécologie aux quatre coins du globe.

ARTE mardi 16 à 16:55 et 20h50
Rediffusions :
le 20. à 15:40 - et le 30.à 10:35

JR Buisson a affirmé qu’aucune alternative aux pesticides n’était possible et qu’une agriculture bio entraînerait une baisse de la production de 40 % pour une hausse des prix de 50 %. Rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations unies, O. de Schutter, lui, prétend exactement le contraire. Qui croire ?
Enquêtant aux quatre coins du globe, la journaliste a rencontré des paysans qui ont renoncé à ces insecticides et pesticides dont les coûts indirects colossaux — pollution, énergie et santé publique — ne sont jamais pris en compte

Le film en replay sur ARTE+7

Sur ARTE+7, vous pouvez (re)voir ce film gratuitement pendant les sept jours qui suivent sa diffusion à l’antenne.

Commentaires :

  • FOIN DES PESTICIDES !

    A force d’entendre demander, dans les débats qui la conduisent aux quatre coins de la planète, comment sortir de ce modèle agro-industriel dont ses enquêtes dénoncent l’emprise et les méfaits, MM Robin a décidé de se consacrer, pour une fois, moins aux problèmes qu’aux solutions. « Tout a commencé en février 2011, se souvient-elle, sur le plateau du magazine Mots croisés où je me suis trouvée face au ministre Bruno Le Maire et à Jean-René Buisson, président de l’Association nationale de l’industrie agroalimentaire qui affirmait, chiffres à l’appui, qu’on ne pourrait jamais nourrir le monde sans pesticides. Deux semaines plus tard, je filmais à Genève Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, qui m’expliquait tout le contraire. Selon lui, seule l’agroécologie peut aujourd’hui résoudre le problème de la faim. Les Moissons du futur est né de cette contradiction. »

    Pour la trancher, la réalisatrice s’en est allée creuser son empreinte carbone sur quatre continents, à la rencontre de différents modes de production durables imprégnés de culture locale, au Mexique, au Malawi, en Allemagne comme au Japon. « J’en suis revenue non seulement renforcée dans mes convictions en faveur de l’agroécologie, mais stupéfaite des rendements du bio, qui sont équivalents, parfois même supérieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle. Regardez John, le paysan lcényan dont la vie a changé en quatre ans de "push-pull". Cette méthode de contrôle biologique des ravageurs lui a permis de s’affranchir de l’industrie et de multiplier ses rendements par dix ! Dans sa famille ; on ne mangeait qu’une fois par jour ; on y fait désormais trois repas. Il m’a d’ailleurs expliqué que sa fille aÎnée de 17 ans va au lycée et caresse le projet de devenir journaliste ! » En réintroduisant une part de biodiversité, des animaux, des arbres dans les terres cultivées, l’agroécologie oeuvre activement contre la dégradation des sols et contre la misère, mais aussi contre l’exode rural qui cause de grands dégâts sociaux et contre le réchauffement climatique qui nous menace tous — 33 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’agriculture industrielle et de la déforestation. « PourJohn, comme pour tous ceux qui la pratiquent, l’agroécologie est une science de haut niveau et pas du tout une pratique archaïque. A leurs yeux, c’est au contraire l’agriculture chimique qui relève de l’âge de pierre. »

    La bonne nouvelle, qu’illustrent les exemples cités par Les Moissons du futur, est qu’en cinq ans on peut changer de cap et nous sortir d’affaire. Notamment si la réforme de la PAC réoriente les subventions vers l’agrobiologie. La mauvaise, en revanche, est que le temps nous est compté. « A l’issue de mon tour du monde, je me suis dit que si le changement ne se fait pas immédiatement, on va vers un chaos, favorisé par l’absence de réelle volonté politique », avance Marie-Monique Robin. Et de prédire que l’agroécologie sera, à n’en pas douter, le grand sujet des années à venir.

    Après avoir enquêté sur le brevetage du vivant, sur l’empire Monsanto, sur la chimie de nos assiettes et sur les alternatives possibles à l’agriculture industrielle, Marie-Monique Robin planche déjà sur un nouveau sujet : l’obsession de la croissance. Ou comment, pourquoi et pour qui cet indicateur économique parmi d’autres a-t-il été érigé en dogme ? En sortiront, une fois encore, un documentaire pour Arte et un livre, « pas avant le printemps 2014, prévient-elle. Si l’industrie agro-alimentaire ne m’a jamais attaquée, c’est que j’ai toujours fait très attention à ce que je dis comme à ce que j’écris. Et cela prend du temps. »
    — François Ekchajzer Telerama 13 au 19/10
    A lire : Les Moissons du futur. Comment l’agroécologie peut nourrir le monde, coéd. Arte éditions/La Découverte,

    224 p.,19,90€ ; le DVD Arte éditions, 15€, disponible à partir du 24 octobre.

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