"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Voeux du maire et naufrageurs

Publié le 17 janvier 2012 à 06:24

Pas besoin de forcer son talent pour comparer la gestion d’une commune avec le commandement d’un navire. L’image est rebattue et quelques scribouillards rédigeaient la même parabole politique à la même heure que moi (lundi, 5h du matin).

Nous disons donc deux commandants.

Le premier est à la barre d’un paquebot de croisière embarquant 2400 personnes, passagers et équipage. Près de la retraite, il fait chaque semaine le même parcours et ne prend aucun risque : les passagers sont des retraités peu exigeants, l’équipage choisi dans la famille et les copains et au moindre coup de vent, on annule une escale plutôt que de courir le risque d’affronter les courants un tant soit peu capricieux près de certains ports. La scène du théâtre du bord n’est pas près d’accueillir une troupe d’acteurs interprétant une adaptation d’Orwell ! Les gentils retraités auront droit à un imitateur de Claude François.
Si échouage il devait y avoir, ce ne serait que dans un marécage de médiocrité.

Le second, impétueux, commande un navire de ligne avec le même nombre d’embarqués mais les passagers sont des immigrés à la recherche d’emplois, des exilés politiques ou des vieux et malades espérant trouver des lieux de soins. L’impétueux commandant s’est mis dans la tête de leur changer les idées et, pour ce faire, entre les récits de ses futurs voyages, il longe la côte au plus près pour leur faire admirer le paysage. Las, il en oublie de lire la carte et fracasse son bateau sur les écueils. Toujours impétueux mais pas courageux, il réquisitionne un canot de sauvetage et abandonne le tout avant de se cacher sous une couverture.
Il ne lui sera confié par la suite qu’un canot bien peu en rapport avec ses ambitions : moteur saboté, il lui faut godiller et c’est fatigant ! D’autant plus qu’il a bien un équipage mais avec un seul aviron réservé au patron du bord. Rapidement fatigué, le commandant perdra godille et boussole et laissera dériver le frêle esquif qui, au mieux, échouera dans la vase d’une anse aux algues pourrissantes ou au pire, ira lui aussi s’écraser sur la roche.
Peu de risques pour les passagers... sans moyens de transport ad hoc, ils étaient restés à terre !

Mais qui peut bien avoir saboté le moteur ?

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.
Les commentaires non signés (nom ou pseudo) ne seront pas validés !

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
(Pour créer des paragraphes laissez simplement des lignes vides.)

L'agenda d'Henri
Webcam sur Port Tudy
Météo - Marée
Derniers commentaires :
Archives
Liens :
Autres sites amis :
Secours