"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Non au clapage des boues

Publié le 6 mars 2011 à 09:33

Les Associations de Pêcheurs Plaisanciers du canton de Larmor/Ploemeur s’adressent par une lettre ouverte aux candidats aux élections cantonales et leur demandent de mettre en adéquation les faits avec leurs discours sur le développement durable.

LETTRE OUVERTE AUX CANDIDATS AUX ELECTIONS CANTONALES

Madame, Monsieur,

Vous êtes engagé(e) dans la campagne électorale des cantonales.
Le canton Larmor/Ploemeur est concerné au premier chef par l’opération de clapage des boues et sédiments des ports de Lorient.

Depuis 1997, 1.045.000 m3 de boues ont été immergées au nord-ouest de Pen Men à quelques encablures des côtes ploemeuroises.
Dans les 10 ans à venir, plus de 2.515.000 m3 seront dragués.
155.000 M3 , provenant de l’ex-base sous-marine, vont être immergées dès l’automne 2011 sans qu’aucun état des lieux de la zone de clapage n’ait été dressé.
Ces clapages se font toujours dans la même zone située à 98% en zone NATURA 2000.

Les analyses des derniers carottages confirment la présence de métaux lourds toxiques, à la limite supérieure des normes autorisées. Ainsi plus de 30 tonnes de métaux lourds sont contenus dans ces 155 000 m3 de boues.

De nombreuses associations du canton, et d’ailleurs, s’en offusquent et pensent que la notion de développement durable, si souvent utilisée dans les discours, passe par l’arrêt des clapages, répétés et massifs, en pleine mer.

Les politiques se sont très peu manifestés jusqu’alors.

C’est pourquoi nous vous demandons, de vous situer par voie de presse, dans ce débat qui engage l’avenir de notre beau littoral et de la qualité de ses eaux.

La clarté de vos positions permettra aux électeurs de mieux envisager leur avenir environnemental.

Pour les membres de leurs associations respectives :
Les présidents et responsables des associations suivantes
Philippe Le Port Président des 3 P Pérello
André Le Bihan Président de l’APPL Larmor-Plage
Loïc Le Neve Président de la KAP Kerrock
Jean-Pierre Lucas Président de l’APPFB Fort-Bloqué
Claude Pessel Président de la Sonalom Lomener
Gérard Gragnic Président de l’APPRL Larmor-Plage
Michel Cario Président de l’APPC Le Courégant
Claude Brégean Président de Lomener Port d’Attache Lomener
Gérard Mercy Président As. Anse de Kerguélen Larmor-Plage

Commentaires :

  • extrait de la réponse de Loïc Le Meur
    maire de Ploemeur
    Candidat aux élections cantonales 2011

    .../... Il faut se souvenir que cette zone d’immersion a été choisie entre 1992 et 1994 au nord-ouest de Groix, avec l’accord du comité local des pêches.
    Toutefois, il pourrait être intéressant aujourd’hui d’examiner de nouvelles hypothèses de sites d’immersion si les acteurs en exprimaient la demande.../...

    Le 12 mars 2011

  • Réponse des candidat-es EELV et UDB du Pays de Lorient

    L’enjeu réside dans la mise en place d’une politique globale en la matière par la recherche systématique de solutions d’évacuation, de traitement et de valorisation des boues de dragage à terre comme le préconise d’ailleurs le SDAGE Loire-Bretagne.
    Les candidat-es EELV et UDB du Pays de Lorient proposent aux maÎtres d’ouvrage concernés sur l’espace de la rade de Lorient, à savoir le Conseil Régional, le Conseil Général, Cap L’Orient et la DCNS, de travailler de concert à la mise en place d’une filière de traitement des boues à terre, qui pourrait prendre la forme d’un Groupement d’Intérêt Public, poursuivant des objectifs d’intérêt commun. Il s’agit pour les décideurs de trouver rapidement des solutions à terre pérennes, professionnelles et mutualisables avec les autres ports de la Région.

    Mardi 8 mars 2011
    Xavier Burban, canton de Ploemeur
    Brigitte Pfeifer, canton de Port-Louis
    Jean-Jacques Valy, canton de Lanester
    Allain Le Boudouil, canton de Lorient-Nord

  • Alain GUICHARD, candidat Front de Gauche du canton de Lanester.

    Réponse au collectif contre l’immersion des boues de dragage.

    J’ai bien reçu votre courrier concernant les dragages en rade de Lorient et leurs clapages au Nord-Ouest de Groix, près du littoral.
    Ma candidature aux élections cantonales comprend un volet écologique, qui est mentionné dans mon 4 pages, dans un chapitre intitulé « Le Morbihan respectueux de la Terre et de l’Eau ».
    J’écris dans ce texte, avec l’ensemble des candidats Front de Gauche, que « nous serons de toutes les mobilisations pour les causes environnementales (dragage des boues à Lorient et clapage au large de Groix…) »
    Je pense que dans une société démocratique, les décisions des élu(e)s doivent se prendre dans la plus grande concertation et la plus grande transparence. Or visiblement, cela ne l’a pas été dans ce cas précis.

    Dialoguer préalablement avec les associations environnementales, informer largement les populations et surtout faire prévaloir le principe de précaution est indispensable dans cette affaire.

    S’il n’est pas question de remettre en cause la nécessité de faire des dragages pour permettre le passage des navires et l’activité économique, il est possible de réduire le volume des boues draguées à la Cité Tabarly dans un premier temps, de stocker momentanément ces boues avant de pouvoir les traiter.
    Les considérations financières mises en avant par les tenants de l’immersion des boues de dragage en pleine mer ne résistent pas face au danger que cela représente pour les activités maritimes et la santé publique.
    Je suis favorable au développement d’une filière de traitement des boues de dragage à terre. Le pays de Lorient et le département du Morbihan pourraient en être les précurseurs, et ainsi créer des emplois.
    Parler du développement durable doit entraÎner des actions concrètes comme celle de s’opposer aux clapages massifs et répétés en mer et de développer une filière de traitement à terre.
    Des choix politiques sont possibles autres que ceux qui consistent à se satisfaire de solutions à moindre coût.
    L’avenir de la planète et de ses habitants dépend, en particulier, d’une politique environnementale qui rompe avec une société où tout se marchande.

    J’ajoute que ce dragage a été rendu nécessaire par l’accueil de la Volvo Ocean Race qui déjà va coûter cher aux contribuables du Pays de Lorient par les engagements pris sans que des retombées pérennes ne soient garanties.

    J’apporte mon plein soutien public à votre lutte.

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