Vendredi soir, Patrick Raynal est intervenu dans le cadre de l’Université Populaire à la demande de Séverine Auffret et Yann Roland.
Il a bien entendu parlé de la naissance du roman noir et de son évolution mais il a également souligné la concordance de l’apparition du roman dans son acception actuelle avec l’ère capitaliste en faisant un crochet sur le féminisme de Madame Bovary et celui de Virginie Despentes.
Il lui a plu, à la surprise de quelques auditeurs, de souligner la baisse de la qualité du roman avec la décadence de la civilisation capitaliste qui, pour lui (et quelques autres...), court à sa perte.
Pour lui, les civilisations en progrès s’accompagnaient de créations d’épopée. Cela m’a amenée, off the record, à lui demander si cette idée ne pourrait pas conduire certains des défenseurs acharnés de notre passé judéo-chrétien à nous mitonner une petite guerre pour que l’ère de l’épopée renaisse avec le renouveau de la civilisation qu’ils regrettent. Patrick pense qu’ils auraient beaucoup de mal à en faire accepter l’idée !
Le problème avec un ex-éditeur, surtout celui de la prestigieuse Noire de Gallimard, c’est qu’il a lu les livres qu’il a publiés mais aussi ceux des concurrents... Nous avons donc été submergés de références d’auteurs et de livres dont nous aurions aimé entendre parler plus longuement.
Le récit qu’il a fait de sa relation avec Manchette et du personnage lui-même éclaire le lien entre vie quotidienne et production littéraire.
Si prochain passage de Patrick à l’UP de Groix, nous aimerions, par exemple, qu’il développe son analyse sur Houellebecq et sa vision de la société contemporaine.

A bientôt donc Patrick !