Haïti : En Bref
Publié le 20 février 2010 à 11:30Réinventer Haïti
Haïti peut passer en revue diverses options dont un énième Etat américain sur le modèle de Porto Rico ? Outre l’hostilité des deux partis américains, Haïti, contre vents et marées, reste attaché à « l’Indépendance nationale » du 1er janvier 1804.
.../...Aujourd’hui, Haïti peut faire l’objet d’une expérience pilote, un laboratoire, que la nouvelle donne de la Maison-Blanche peut permettre au président Obama d’alimenter en civisme international, comme c’est le cas des ONG et des sociétés civiles de la planète.
Par René Depestre (Écrivain) « Le Nouvel Observateur » du 18/02/10
Haïti 2010 : les leçons d’une catastrophe
La guerre d’indépendance qui dura de 1791 à 1803 avait causé d’importants dommages à l’économie. Les plantations, symboles du lien colonial honni par les insurgés, furent la cible de la vindicte populaire : les systèmes d’irrigation, les bâtiments industriels furent réduits en cendres et les terres des colons exterminés versées au domaine de l’Etat en 1804.
.../...Comprendre l’ampleur de la catastrophe c’est admettre que les bidonvilles ne sont pas l’expression d’une forme particulière de tradition, ni une fatalité du paysage, mais le résultat d’une absence de considération publique d’un problème social. La reconstruction de la capitale haïtienne nécessite une refonte totale de l’aménagement urbain, guidée par l’urgence de reloger en toute sécurité le plus grand nombre, mais inspirée par la volonté de renforcer, en même temps que les murs, ébranlés par le séisme, les liens sociaux mis à mal par deux siècles de décadence économique et de marronnage social.
J.M. Théodat, « Haïti 2010 : les leçons d’une catastrophe », EchoGéo,
Commentaires :
20 février 2010, 22:39, par Robert Paris
La catastrophe d’Haïti a été le prétexte à une intervention militaire. Comment cela est-il possible et comment se fait-il que l’opnion publique n’ait pas vu la manoeuvre ?
Lire sur ce thème www.matierevolution.fr
Voir en ligne : Haïti en bref
21 février 2010, 12:18
Le "cinéma" des "pyromanes pompiers"
…/…On le voit, Haïti pays très pauvre anciennement colonisé, exploité,faisant l’objet de multiples invasions, pauvres et non préparé à sa situation climatique et géologique, miné par les interférences externes au point qu’on dépose un président régulièrement élu (Jean Baptiste Aristide), miné aussi par la corruption, n’a pas les moyens de lutter contre les éléments de la nature. Ce n’est pas des larmes de crocodile et des miettes avec un m’as-tu vu digne du scénario somalien du sac de riz curieusement le même remake avec le même acteur, que Haïti a besoin. Si ces secours sont nécessaires présentement, ils ne sont pas suffisants. Il faut aider ce pays à être autonome.
Quand on sait qu’au Japon, les méthodes de construction et de gestion des catastrophes sont tellement sophistiquées que quand il y a des morts, alors qu’il ne devrait pas y en avoir lors d’un tremblement de terre, on ouvre une enquête. je me souviens avoir vu à la Télé un présentateur continuer à lire le journal télévisé alors que les caméras valsaient. Lui, était imperturbable. C’est beau de croire à la science et de na pas invoquer la fatalité comme réponse à une gabegie. La malédiction divine n’existe pas. La seule malédiction est celle de l’acharnement de l’homme blanc, et qui a commencé il y a cinq siècles de cela au nom de la Règle des 3 C : « Christianisation, Commerce, Colonisation. » Ce vrai tremblement de terre a ses répliques actuelles dans l’impossibilité de ces peuples fragilisés à aspirer à la paix et à la prospérité.
Pr Chems Eddine CHITOUR http://www.agoravox.fr/actualites/
17 octobre 2014, 16:38, par Robert Paris
La nuit est mauve dans mon cœur
Les troncs noirs sur le soleil couchant
Il pleut dans mon âme
Les branches mortes gouttent
Sur la terre rouge
L’heure est tendre et triste
Mon corps git au sol
Jeté par les soldats
Des forces internationales
Venues de partout
Pour nous sauver de la vie
Pour nous assassiner
Pas de sépulture
Pas de pitié
Pas de regrets
Ne m’oublie pas mon ami
Mon camarade
Prolétaire du monde
Mais, surtout, n’oublie pas
Que ces soldats sont là aussi
Pour préparer ta mort
Comme ils ont organisé la mienne
Pas de haine, pas de regrets
Mais n’oublie rien
N’aie pas de pitié pour cet ordre inique
Qui opprime et qui tue....
Poète haïtien anonyme
Voir en ligne : Pour le peuple haïtien, j’accuse