Ballet nautique...
Publié le 7 juillet 2008 à 13:22Toutes les personnes présentes à Port-Tudy, qui ont été scandalisées en voyant le ballet Océane/MN hier à 18h15 auraient bien dû se méfier en lisant l’article d’OF du 4/7.
En effet, la MN précisait que ses départs du MATIN seraient intercalés avec ceux d’Océane mais elle annonçait fièrement que le retour de Groix se ferait à 18h10, heure où le Saint-Tudy se présente devant le port.
C’est de la provocation ou de la bêtise ?
Groix : le grand retour de la SMN
"Nous avons prévu deux départs le matin, intercalés avec ceux d’Océane, précise le directeur d’armement. Notre catamaran partira à 8h45 et 11h. Les retours de Groix se feront à 9h35 et 18h10".
Ouest-France 4/07/08
Commentaires :
8 juillet 2008, 15:16, par Gerard JUIN
Océane, SMN, ...et les autres.
Si les règles sont respectées, il devrait y en avoir certainement d’autres.
Nous n avons pas assisté à un ballet nautique, mais à une des premières confrontations dans une situation que certains appellent libéralisation des transports, alors que d’autres plus effrontés la nomment dérèglementation.
Lancée par Reagan dans les années 80, la libéralisation des transports atteint Groix en 2008. Nous avons résisté 28 ans sans le savoir, mais qu’est ce qui nous attend ? Ni plus ni moins que ce qui est pratiqué dans les pays d’économie libérale et qui touche aujourd’hui tous les moyens de transport.
La doctrine Reagan peut se résumer à : fin du service public, et libre concurence entre les acteurs transporteurs....ce qui devait entrainer la multiplication des services et une diminution des tarifs. Le rêve pour les usagers.
L’aviation fut la première touchée, qu’est devenu le beau rêve ?
Au début, florilèges de nouvelles compagnies, de nouvelles liaisons, à tarif bradés ou presque, ceci rendu possible pour un temps par :
– des prestations réduites, et un service minimal rendu aux passagers ;
– un côut social exhorbitant : baisse drastique des salaires, contrat et conditions de travail fortement dévalués, suivi du chantage des compagnies déjà établies, il faut suivre les autres si vous ne voulez pas que nous sombrions....
– une formation des équipages et un entretien des avions réduits au maximum, mettant parfois en cause la sécurité ;
– la bataille (et non le ballet )pour obtenir les vols aux horaires rentables.
20 ans ont passés, nous avons vu :
– des faillites retentissantes : Pan Am, Swissair, Sabena, Air Liberté, pour les plus importantes, alors que l’absorption de nombreuses autres par les plus grosses, entrainaient de très graves dommages sociaux ;
– les tarifs actuels très chers ;
– les dessertes "services publics" abandonnés, des régions sinistrées économiquement ; ne restent que les lignes " rentables" pour les compagnies.
Le rêves est évanoui, l’argent public a été dilapidé, le chômage aggravé, les passagers cocufiés....