Je pense n’avoir jamais été aussi perplexe avant de rédiger un compte-rendu.
En effet, cette réunion, outre le fait qu’elle s’est déroulée à la
Mairie dont on voit très bien que ce n’est pas le cadre idéal pour
remplir l’obligation légale d’accueil du public lors des séances, laisse
un arrière-goût d’étrangeté.
Cette conversation de salon, sans micro et à voix basse, laisse supposer qu’on est ici en présence de gens de bonne compagnie dont les concitoyens n’ont pas à se préoccuper de l’ordre du jour sur lequel ils
condescendent à venir délibérer.

Il est juste d’ajouter qu’une partie de la vingtaine d’administrés
présents n’étaient là que pour faire de la figuration, ne connaissant ni
les arcanes administratives ni les responsabilités des uns et des autres devant les décisions à prendre. Cela leur permettait bavardage et commentaires qui finissaient de rendre les débats inaudibles.

Si j’ai de plus, le mauvais goût de remarquer que certains élus
paraissaient complètement ailleurs, on comprendra que cette séance n’est pas facile à relater.

Quelques échanges ont surnagé au-dessus de l’apathie générale.
Le rapport annuel du syndicat d’électricité a permis à l’opposition de
regretter que rien n’ait été fait avec la population pour protester
contre la fermeture de l’agence EDF de Groix, à l’image de ce qui a été
fait à Carhaix pour tenter d’y garder sa maternité.

Le rapport sur le service public de l’eau a permis à Claude Guyader de
pointer que les déperditions sont dues à l’état du réseau et que les
travaux de sectorisation pour mieux repérer les fuites suivent leur
cours. Chacun a pu constater que l’entreprise Véolia est loin d’être la
plus perdante dans la circonstance.
Le maire a évoqué les améliorations apportées en termes d’alarmes sur les pompes de relevage pour intervenir rapidement en cas de risque de
débordement, ainsi que l’achat d’une bâche pour stockage des boues d’épuration si besoin était et les travaux en cours sur les projets de lombrifiltration. Un rapport doit être incessamment communiqué aux élus sur le sujet.

Le mauvais état des eaux de baignade de la plage de Locmaria est
attribué par le maire à la présence de bateaux de plaisanciers non
respectueux. (personne n’a parlé des raccordements de WC directement sur le réseau d’eaux pluviales...)

D. Yvon a constaté que des subventions avaient pu être obtenues au-delà des prévisions pour la dépollution du site du Pôle Mer.

L’opposition a validé les décisions prises pour le Domicile Partagé et
les logements sociaux compris dans le projet tout en rappelant sa
réticence à la localisation choisie.

Un débat un peu plus animé a suivi l’annonce de l’achat et de
proposition de location aux associations du matériel de sonorisation
récemment acheté.
T. Bihan fait remarquer que si cet achat lui paraît judicieux, il aurait
préféré en avoir été informé autrement que par son fils. Il s’étonne par
ailleurs du montant de la caution proposée : 5000 € lui paraissent
complètement déconnectés de la réalité des ressources des associations.
Il est mis l’accent sur la nécessité de demander plutôt des garanties
suffisantes en termes d’assurances et une caution de l’ordre de 1000€
paraît plus raisonnable.
Il semble que ce dossier n’ait pas été approfondi par les délégués qui
l’ont traité.
F. Marguais précise que la sono ne sera louée que si c’est une des cinq
personnes qui vont prochainement être formées à son utilisation
(bénévolement par Hervé Guillermic) qui en aura la charge.

Des tarifs de location des locaux d’exposition du fortin du Gripp sont
proposés et votés.
T. Bihan s’en félicite mais élargit la question à l’utilisation de
l’enceinte du fort qu’il ne souhaite pas voir louée à des usagers
privés. Il souhaite également limiter le nombre de festivités qui s’y
déroulent et qu’un effort soit fait au niveau du bruit généré. F. Le Pen
regrette que si les assos organisatrices respectent bien les horaires de
fermeture qui leur sont indiqués, il n’y a toujours aucun encadrement
pour des groupes de jeunes qui d’après elle, errent autour du Gripp
jusqu’à 4 ou 5 h. du matin.

V. Da Silva détaille les séjours proposés pour les enfants en
partenariat avec trois autres communes. Il annonce que les prix de ces
séjours seront appliqués en fonction des Quotients Familiaux.
Il est répondu à F Le Pen qui s’interroge sur l’éventualité de séjours
organisé par l’UFCV que les séjours de l’intercommunalité seront les
seuls proposés aux enfants groisillons. Le délégué à la jeunesse souligne qu’une large communication a été faite sur ces propositions.
D. Yvon fait part de sa surprise lors de son constat que la
participation de la commune au séjour de neige de 12 enfants qui devait
se monter à 3000€ se soit montée au final à 3914€.
F. Le Pen repose la question de l’usage par l’UFCV de l’importante
subvention qui lui est versée.
V. Da Silva répond qu’il a demandé à l’opposition un rapport sur ses
propositions et qu’il n’a toujours rien reçu.

Les tarifs de mouillage sont modifiés à hauteur de l’augmentation
imposée par les tarifs de l’Etat.

Une délibération est prise sur l’aménagement de la zone artisanale et la
portion de voie de contournement du bourg. Un délégué auprès de Cap Lo est proposé ainsi que son suppléant que l’opposition désire choisir dans ses rangs. C. Guyader et G. Ménach sont désignés.

D. Yvon souhaite que la répartition des lots aux artisans se fasse par
tirage au sort. Le maire répond que les demandes de chacun d’entre eux
sont très spécifiques et qu’il vaut mieux essayer d’adapter la réponse à la demande plutôt qu’attribuer des terrains uniformes ce qui ne serait d’ailleurs pas possible du fait de la configuration des terrains et des sorties sur routes. La répartition semble se faire sans conflit majeur mais s’il devait en surgir un, le tirage au sort pourra alors être utilisé.

Le maire répond à une des questions diverses posées préalablement par l’opposition qu’une autorisation temporaire d’occupation par un agent municipal du logement de l’école de La Trinité leur sera communiquée.

D. Yvon s’interroge sur le devenir des études faites autour d’une
éventuelle ZPPAUP et s’étonne qu’il ait pu être envisagé cette formule
sachant que dans le cas de classement de la commune sous cette forme les campings y seraient interdits.
Le maire répond que l’idée de ZPPAUP pourrait être abandonnée si les
propositions d’exclure certaines zones de ce classement ne sont pas
acceptées par la Commission des sites qui s’est montrée jusque là
inflexible.

D. Yvon souhaite savoir ce qu’il advient du permis provisoire accordé au
Parcabout alors que sans permis définitif tout doit être démoli au 31/12
et qu’aucun dossier n’a jusque là été déposé en préfecture. L’adjoint à
l’urbanisme répond que la jurisprudence sur ce genre de dossier évolue
constamment et qu’il faut en tenir compte.

D.Yvon interroge sur des frais d’avocat pour préparation de mémoire
contre le préfet dont il ne voit pas à quoi cela peut correspondre.
Apparemment, personne dans la majorité non plus.

Le public prend la parole sans qu’elle lui soit proposée.
Il est demandé si, vu l’état d’entretien des abords de village et des
chemins notamment dans certains vallons on ne courait pas encore le
risque de propagation de feux comme on l’a connu récemment.
Le débat s’étend au mauvais entretien des bords de route et l’opposition suggère de le confier à une entreprise privée. Le délégué à la jeunesse, très présent lui, pendant ce conseil, répond que la municipalité y réfléchit.
Mon énorme surprise vient de ce que personne ne proteste
(sauf l’habituel défenseur du service public, Joël Puillon). Avoir
déblatéré sur l’abandon du service public par EDF et sous-entendre qu’on est prêt à accepter la même chose pour l’entretien des bords de route, avouez qu’il y a de quoi déconcerter quelqu’un qui a voté pour quelques personnes s’annonçant "de gôche" !

Une autre personne présente souligne la difficulté pour les riverains
d’utiliser la route Gripp/Port-Lay compte-tenu de l’accroissement de la
circulation due à la présence de la station service. Elle fait remarquer
que le paiement des impôts locaux donne droit aux résidents à un
certain confort de vie et de circulation.

J’interroge le maire sur les problèmes juridiques qu’une municipalité
pourrait rencontrer pour avoir attribué l’usage d’un logement insalubre
à l’un de ses agents.
Il répond que ce n’était pas un logement insalubre mais seulement un
logement qui manquait de confort. Ce à quoi je rétorque qu’il a bien
utilisé précédemment le terme "d’insalubre" ce qui est vérifiable sur
l’enregistrement de l’avant dernière séance du conseil Municipal.

Je demande également s’il n’y avait pas possibilité d’associer la
population aux remerciements à Daniel Callonec, représentant tous les
salariés d’EDF qui ont servi la population groisillonne plutôt que faire
une cérémonie confidentielle et que ç’aurait été pour elle l’occasion de
manifester son opposition à la fermeture de l’agence.
Le maire répond qu’il n’empêche pas d’appeler la population à manifester son soutien.
Mes questions ont au moins eu l’air de faire sortir le maire de son
état évanescent.
Je me dis in petto que s’il avait su que c’est moi qui a soufflé l’idée (à l’adjoint aux affaires sociales) d’une prise de position politique à l’occasion du départ de Daniel, celui-ci n’aurait peut-être même pas eu droit à un verre d’orangeade :-)))

e la nave va