Commentaires :

• 12 avril 2019, 13:40

  Comme à toute chose, malheur est bon, le repos forcé permet de lire les pavés qui restent habituellement sous la pile de livres du chevet.

  J’ai donc enfin fini "Les Rouges" de Pascal Fautrier, "roman" historique qui m’a presqu’autant emballée que l’églantine et le muguet de Danièle Sallenave. Les deux auteurs racontent l’histoire de leurs familles, leurs lien avec "les progressistes" , révolutionnaires de 1789 jusqu’au PCI pour l’une et, pour résumer, "enseignants anti-chouans" pour l’autre.

  Si Fautrier décrit complaisamment le JCC ("au regard de braise") et son emprise sur les jeunes militant(e)s, elle ne parle pas de ses séjours à Groix avec lui !
  AM

  https://www.franceculture.fr/emissions/le-carnet-du-libraire/les-rouges-de-pascale-fautrier-par-la-librairie-la-librairie-bobigny

  Les derniers chapitres de Les Rouges sont centrés sur Madeleine, alias Pascale Fautrier, sa jeunesse adolescente, faite d’une certaine déshérence3. Le principal intérêt de cette évocation tient dans son militantisme au sein du PCI « lambertiste », du début des années 1980 à la rupture de Convergences socialistes en 1986. Si elle y a tissé de profonds liens d’amitiés avec certains camarades, elle considère surtout le discours « lambertiste » comme figé, et révélateur d’une autre variante du stalinisme, contraire à ses espoirs initiaux. Elle repère également une fracture interne entre militants d’origine populaire et petite-bourgeoise. Elle note enfin un point qui mériterait approfondissement, celui du délaissement de la question immigrée par le PCI (refusant un investissement dans la marche des beurs). A l’issue de ce militantisme, qui lui aura permis de côtoyer Jean-Christophe Cambadélis, avec qui elle entretiendra une relation longue et tumultueuse, Pascale Fautrier ne rejoindra pas le Parti socialiste, au sein duquel elle aurait préféré constituer une fraction.

  https://dissidences.hypotheses.org/5093