Après Juliette Gréco qui le chantait en 83, alors qu’on ne pouvait prévoir le retour d’un fascisme rampant, on pourrait reprendre à Groix ces temps-ci "Maréchal, nous revoilà".
De forts relents de pétainisme se propagent sur l’hexagone et traversent les coureaux (eh oui "cousin" anonyme, hexagone prend un h !).

Les supporters locaux de l’omniprésident (qui fait sienne la devise « Dieu, la famille, la patrie, le travail ») en arrivent même à utiliser l’arme de la "culture" qui n’est pourtant pas un sujet qui les fait bander habituellement !

Mais quelle culture ! Du réactionnaire, du moisi, du rabâché, avec le soutien de grenouilles de bénitiers qui n’hésitent pas à braver les règlements pour diffuser leurs idées poisseuses.
Les autorisations hiérarchiques pour s’absenter ou occuper des locaux municipaux ? Les dossiers déposés dans les temps ? kesako ? Il faut en accepter la traduction groisillonne !
Quant à espérer voir évoquer le coût pour les contribuables* de cette danseuse et les conditions réelles de la création des collections initiales de l’Ecomusée**, on préfère faire l’impasse et sortir du chapeau des "donateurs" présentables dont les "dons" n’ont pas obtenu l’agrément de la Commission ad hoc.

Parallèlement, on se garde bien de se pencher sur la face noire de l’époque de l’occupation allemande : on ne veut pas, par exemple, parler des Groisillons réfractaires au STO partis à leurs risques et péril pour ne pas obéir à l’occupant. Evoquer la collaboration ? Vous n’y pensez pas malheureuse !
De "l’histoire" ? alors vue par le petit bout de la lorgnette !!

Quand verra-t-on notre Ecomusée rendu à une vraie culture populaire, vivante et à tous ses usagers potentiels ?

La Commission extra-municipale Culture planche-t-elle sur le sujet ?

Ce n’est pas parce qu’on assiste actuellement à des rapprochements (qui auraient bien étonné les actuels "remariés" si cela leur avait été annoncé il y a quelques années) qu’il faut baisser les bras et cesser de réclamer un usage public et accepter l’appropriation d’outils culturels par quelques individus dont le seul moteur est l’esprit de revanche et qui n’hésitent pas à ressortir des ombres qui font froid dans le dos (Gilbert Renault alias Colonel Remy, membre d’Action Française et de l’Association de défense de Pétain).

Ne pas soutenir un personnel qui navigue entre dépression et envie de démission et tolérer la présence sur des mobiliers municipaux de cadenas posés pour réserver l’accès des archives et collections à de pseudo-historiens "bien-pensants" fait aussi penser à l’émergence d’un esprit munichois et au populisme qui gagne les rangs de la majorité municipale.

Après avoir aperçu le "pilote de l’avion" samedi en escale sur le quai du suet, va-ton pouvoir espérer le voir se saisir du manche de l’aéroplane "Ecomusée" ?

* coût du fonctionnement de l’Ecomusée (salaires etc...) : à rapprocher des hurlements d’une partie de la salle quand a été voté le soutien de la commune à la remise en état des lavoirs et fontaines (ou le maintien du souvenir d’un thonier groisillon, tous les autres ayant été abandonnés par ces fervents défenseurs de la "culture" groisillonne.)

** Lire le mémoire de Thierry Goyet, une photographie qui n’oublie pas ceux qui sont réellement à l’origine de la création du Musée de l’île.