photo Ouest France

Les utopistes que nous sommes tous un peu doivent hélas redescendre sur terre.

Un ensemble immobilier tel que la propriété de Lorient agglo nous a fait
rêver pendant des années, bernés que nous étions par de beaux discours jamais suivis d’effets probants, seuls quelques travaux bâclés ont pu un temps donner le change.

Le réveil a été dur le jour où un collectif d’assos s’est vu opposer un
refus catégorique (et non motivé), de visiter l’ensemble des locaux.
Nous avons alors compris que Lorient agglo retirait discrètement ses
billes et depuis, chaque année, nous tendons le dos craignant une
annonce officielle d’abandon.

Nous y sommes.

L’agglo s’est engagée dans des projets dispendieux (achat du haras
d’Hennebont, déménagement de M.A.P.L. etc) dont on a pu constater qu’ils faisaient grincer force dents du côté de l’opposition.

Or, la situation politique du Pays de Lorient, suite au retrait annoncé
de Métairie, est actuellement illisible. Très doué est celui qui devine
à qui Métairie veut faciliter la tâche en lui déblayant le terrain mais,
en tout état de cause, il y a du ménage financier à faire ! Haro donc
sur les Groisillons qui n’ont jamais su présenter le bilan d’un usage
cohérent de ce superbe site qui, de plus, se voit grevé chaque année
de mesures sécuritaires supplémentaires.

Va-t-on continuer à faire semblant de croire qu’on est encore au début
des années 2000 ou va-ton plutôt accepter de proposer un projet qui,
tout en ne cédant rien à la nécessité de maintenir une surface
opérationnelle de locaux associatifs, tiendra compte des contraintes
financières des uns et des autres ?

Il est impensable d’exiger que le Fifig finance seul les travaux de mise
aux normes du bâtiment qu’il occupe actuellement. Son bilan de fin d’année en fait foi : pas d’oreiller moelleux en prévision de supposées dépenses !

Encore plus irréel de croire que la commune peut financer un poste de
gardien du site à l’heure où elle ne peut même pas remplacer les emplois
aidés qui, eux, faisaient la preuve de leur nécessité.

A l’heure où le gouvernement s’autorise à diminuer le nombre de
logements prévus pour accueillir des PMR, ne pourrait-on espérer un
assouplissement des mesures sécuritaires et par exemple ; l’autorisation
d’employer les moyens bénévoles pour entreprendre certains de ceux-ci ?
La pose de compteurs par immeuble semble la mesure la plus urgente à
obtenir.

Un loyer défini paritairement pourrait être fixé pour les deux immeubles
qui semblent poser le plus de questions d’avenir. La municipalité
groisillonne veillerait au bon usage des locaux, ce qu’on est
d’ailleurs certain qu’elle fera dorénavant si elle peut se voir
attribuer les Hauts de Port-Lay.

Une gestion inter-associations exigerait pour certaines d’entre elles
des moyens humains qui ont tendance à diminuer en nombre et même
parfois en qualification.

J’ai bien peur hélas que tout soit déjà décidé de l’autre côté des
courreaux et que Métairie se contente de maintenir sa dragée haute !