Je vous parle d’un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître : l’époque où à Groix des cathos appelaient à faire grève !!

source BNF Gallica -

Merci Monsieur Le Corre :-)

Mille ouvriers d’une usine de conserves de l’ile de Groix se mettent en grève

Lorient, 5 septembre. — Ce matin, à l’île de Groix, la Confédération générale des travailleurs chrétiens a décidé que le personnel des usines de conserves se mettrait immédiatement en grève. Ces usines comptent un millier d’employés environ.
Depuis près d’un mois, des démarches étaient faites auprès des directions de ces usines, mais elles n’ont pas abouti

GREVE DANS LES USINES DE CONSERVE de l’ILE DE GROIX
Les ouvriers réclament le rajustement de leurs salaires

Lorient 6/09 - Tout le personnel hommes et femmes employés dans les usines de conserve de Groix , au nombre d’un millier’ est en grève depuis ce mâtin. Cette décision a été prise qu’à la suite de monts pourparlers entre les partis de la localités : le patronat,les autorités administratives, l’inspection du travail.
Il s’agissait de donner aux ouvriers et aux ouvrières de Groix le salaire pratiqué dans les usines du littoral qui est supérieur de 1 franc de l’heure. Les pourparlers de conserve refusèrent.
Hier soir après une réunion qui regroupait ouvriers et ouvrières, un ultimatum fut adressé aux conserveurs parmi lesquels Mr Firmin Tristan, conseiller général ,député maire de l’île de Groix.

Ces derniers firent connaître qu’ils fermeraient plutôt leur usine que de céder.
"Le Populaire"

Les conserveries de l’ile de Groix sont toujours en grève

Lorient, 7/09 -.— Le sous-préfet de Lorient, M. Bousquet. s’est rendu à l’Ile de Groix où la grève des ouvriers et ouvrières de la conserve continue dans les usines Tristan, Orvoên ,Jego, Oromo et Dufour.

Quelques ouvrières au mois continuant à travailler pour empêcher le poisson péché ces jours derniers de se perdre, le sous-préfet a fait appel aux gendarmes du continent pour surveiller les usines ; mais les grévistes ont protesté, déclarant qu’il n’y avait aucun incident à craindre. Ceux-ci, qui appartiennent à la Confédértion des Travailleurs Chrétiens, se réunissent chaque jour dans le plus grand calme dans les salles du patronage catholique.
On est assez optimiste sur la prompte issue du conflit, car les fabricants usiniers semblent disposés à accorder satisfaction à leur personnel, sauf toutefois sur la rétroactivité des salaires que les grévistes demandent à voir appliquer à partir du 1er juin, époque à laquelle ils avaient présenté leurs revendlcatIons.