Conseil Municipal et Agriculture
Publié le 18 décembre 2017 à 16:50
Lors de différentes réunions du Conseil Municipal, l’opposition, par la voix de Martine Baron, a tenté de faire part de son inquiétude sur l’avenir de l’agriculture à Groix.
Le maire ne voit pas où est le problème puisque la commune et le Conservatoire du Littoral sont propriétaires de centaines d’hectares disponibles.
Hélas, la quasi totalité de ces terrains est en état de friches et demande un investissement en temps et en personnel bien au-delà des moyens de jeunes agriculteurs en début d’exploitation. De plus, une bonne part est constituée de terrains rocailleux impropres à la culture.
Si l’on ajoute que les plantations de céréales sont détruites par des animaux "protégés" (voire importés) pour la chasse, on est dans l’obligation de constater que l’inquiétude de l’opposition est fondée.
Des terrains utilisables, qui permettraient d’éclaircir l’horizon de jeunes agriculteurs, sont la propriété d’exilés méconnaissant pour la plupart les textes interdisant tout reclassement en terrains constructibles. "En même temps", les successions n’ayant pas été réglées, il est devenu impossible d’en retrouver la majorité des héritiers.
Et petit à petit, la friche envahit ...
J’ai demandé au maire s’il était possible d’évoquer ce sujet dans un des bulletins municipaux. N’y croyant guère, j’ai également demandé à l’opposition de faire de même. Hélas, il m’a été répondu qu’elle ne possédait pas d’outil de communication. Ce qui n’a pas manqué de me surprendre, en me rappelant la super équipe de candidats, qui nous avaient parus si motivés, si compétents... en 2014 :-(
Martine Baron m’a confié le compte-rendu des débats qui ont eu lieu sur le sujet à Oléron où, chance pour l’avenir de son agriculture, il existe une communauté de communes qui se préoccupe du problème.
Commentaires :
21 décembre 2017, 11:32, par Stéphane Tonnerre
Je pense , en effet que c’est un sujet sur lequel il faudrait débattre. La municipalité fait venir des agriculteurs sur l’Île et une fois qu’ils sont en place ils font n’importe quoi. Nombre de familles se plaignent de l’attitude désinvolte de ces agriculteurs qui ne respectent pas leur bail bien souvent. Alors pourquoi louer des terres à de telles personnes autant laisser partir en friche !!!!! Ils sont en recherche de terres mais ensuite ils ne paient pas leur loyer ou en partie ; ils déplacent les bornes et squattent sur les terrains voisins limitrophes. Franchement, ça ne donne pas envie et c’est aussi compliqué à gérer pour les terrains consorts car c’est le cas de bcp de familles qu’elles soient "exilées" ou pas.
21 décembre 2017, 22:39
Comme je fais partie de ces Groisillons qui possèdent de la terre agricole sans être agriculteurs, c’est avec intérêt que je me mêle à la conversation. Ma terre je l’aime et j’en prends soin. Je la respecte aussi. Jamais je n’accepterais qu’elle soit arrosée de pesticides... ou couverte de plastique noir qu’on oublie de retirer... ou bien encore de grillage dans lequel on laisse prendre l’ajonc et le prunelier.
Lorsqu’un propriétaire loue sa terre à un agriculteur, il n’a plus aucune prise sur le devenir de celle-ci. Il faut donc de part et d’autre de la confiance et du respect. Et vouloir parler de l’avenir de l’agriculture sur Groix sans mettre autour de la table propriétaires et agriculteurs, comment est-ce envisageable ?
Quant à la friche, elle est, à mon avis, un moindre mal. Imaginez un instant le jeune agriculteur qui récupère une terre où son prédécesseur a laissé, par négligence ou irrespect total (ou bien les deux), des hectares de plastique noir à moitié enfoui dans la terre et la végétation. Que va-t-il pouvoir cultiver là -dedans ? Qui voudra lui acheter ses légumes ?
Merci, Anita, d’avoir mis en pièce-jointe l’article de Ouest-France Ouessant (l’expérience d’un paysan de l’Île de Groix). J’encourage vivement tous les clients du marché des producteurs greks à lire ce texte qui est une véritable imposture. Ce monsieur, qui n’est pas maraÎcher et qui n’a jamais vendu un seul légume au marché, se permet de faire l’analyse et la critique du consommateur groisillon. Les véritables maraÎchers devraient exiger un droit de réponse face à cet olibrius... A moins qu’il ne soit véritablement leur porte-parole ?
Fervents lecteurs des essais de la ferme du Bec Hellouin, du "Regain" de Giono ou de "l’homme qui plantait des arbres", nous avons planté sur notre terre, enrichie du fumier de nos ânes, des haies de fruitiers, des légumes de toutes sortes... Mais auparavant, aidés de nos bêtes et de quelques outils, nous avons restaurée cette terre car elle n’était qu’une friche entremêlée de ronciers et de pruneliers sur un plateau très exposé aux vents. Nous ne sommes pas des agriculteurs, nous ne le serons jamais. Nous sommes néanmoins très respectueux de ce petit territoire et profondément conscients des trésors qu’il nous offre et que nous savourons... Je crois que ça s’appelle "le bonheur".................................... Elizabeth Mahé
23 février 2018, 17:02
https://collectifagricoleiledyeu.wordpress.com/
https://actu.fr/pays-de-la-loire/ile-dyeu_85113/le-collectif-agricole-lile-dyeu-sur-tous-fronts_15627804.html