"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Chypre au festival de Groix

Publié le 4 septembre 2017 à 14:40

Je ne connaissais pas ce festival. Comme celui de Douarnenez, tout au bout de la Bretagne, il est d’une incroyable richesse. Là, vous pouvez voir des films et des documentaires rares et passionnants.

Du 23 au 27 août s’est tenu le 17e FIFIG, le Festival international du film insulaire de Groix. Cette petite île de la côte sud de la Bretagne accueille chaque année une manifestation très sympathique, sur le joli site de Port-Lay, ancien port thonier, l’un des plus petits ports de pêche de Bretagne. Le bassin, à sec deux fois par jour, est entouré d’anciennes conserveries, écoles de pêche, maisons d’armateurs. Les projections ont lieu dans une ancienne usine, les débats sont sous tente, les spectacles sur une scène en plein air. Port-Lay est à quelques encablures du Bourg, qui, chose incroyable, dispose d’un cinéma depuis 1934, le Cinéma des Familles. Au Bourg également, une excellente librairie-café, l’Ecume, qui tient aussi un stand à Port-Lay. On va d’un site à l’autre par le sentier des douaniers, le long de la côte. Le tout est géré par une armée de bénévoles.
Cette année, le focus était mis sur les Petites Antilles, avec de multiples documentaires tournés en Guadeloupe, en Martinique, à Trinité-et-Tobago, Saint-Barthélémy... Mais autour du thème principal, les films concernent les îles du monde entier. Voyez-vous souvent des films tournés sur les îles Solovki, la Réunion, Ko Lipe (Thaïlande), l’île de Pâques, le Cap-Vert, la Papouasie-Nouvelle-Guinée ? Des films souvent très forts, rejetant parfois la grammaire usée des documentaires classiques et inventant de nouvelles formes de récit, comme Tierra Sola de Tiziana Panizza (sur le thème de l’enfermement en l’île de Pâques) ou Les Ramasseurs d’herbes marines de Maria Murashova (îles Solovki) qui laisse entrevoir la vie intérieure de ces travailleurs de la mer.
Il y avait là également deux films sur Chypre, plus exactement sur la question chypriote et la division de l’île.
Hidden in the Sand (Cachée sous le sable) de Vasia Markides (2008) prend pour thème la "ville captive" de Varosha, cité balnéaire près de Famagouste, et qui, après l’invasion de l’armée turque en été 1974, a été non seulement vidée de ses habitants mais "gelée", entourée de barbelés, gardée par l’armée et qui, depuis cette époque, est peu à peu envahie par la végétation.
J’étais un peu méfiant car ce thème est très prisé par les reporters et les cinéastes. Cette ville fantôme, unique au monde, est très photogénique, et attire la curiosité et les prises de vue souvent stéréotypées. (.../...)

La projection des deux films a été suivie d’un débat mené par Mathilde Woillez, excellente connaisseuse du monde grec, qui a été l’occasion de préciser quelques points d’histoire - d’histoire, et non de mythologie historique nationale. (.../...

En attendant, merci à Groix pour ce Festival, et en particulier à Mathilde Woillez, Sarah Farjot, Marie-Pia Hutinel, Cécile et Jean-Marc Dessal et à tous les bénévoles.
E. Copeaux Su8sam-Sokak 2/09/17

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