"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Nos chemins défigurés

Publié le 8 septembre 2016 à 09:15 - 1ere mise en ligne le 4 septembre 2016

Un fidèle visiteur de ce blog me fait part dans un long mail de sa surprise et son indignation après avoir constaté que les chemins de randonnée sont "fleuris" de bouteilles et sacs plastiques. Je peux ajouter que nos jardins aussi sont parfois le réceptacle des "souvenirs" de randonneurs indélicats.

Qu’il existe des promeneurs sans gêne et mal éduqués, on le sait depuis longtemps mais mon propos dépasse ce constat. Il appelle à trouver une solution qui permette de prévenir ces comportements.

La Compagnie Océane se vante de faire passer à prix réduit des groupes de marcheurs. Cela suffit à satisfaire ses appétits commerciaux et lui évite de réfléchir, par exemple, à une solution qui permettrait aux enfants de vieillards isolés, malades et à faibles ressources, de venir les assister.

Ne pourrait-elle faire, pour une fois, un geste gratuit et afficher dans ses rouliers une recommandation MUNICIPALE appelant les randonneurs à remmener leurs déchets qui, de toutes façons, pèsent moins lourd que les provisions qu’ils omettent d’acheter sur place, aggravant ainsi les conséquences de la baisse de fréquentation des exilés groisillons.

Expliquer que l’île est une belle destination de balade mais pas une poubelle à ciel ouvert aurait peut-être une chance d’être entendu par une fraction de ces visiteurs et ce serait toujours ça de gagné !

Portfolio :

Commentaires :

  • Et c’est sans compter les mégots jetés à la mer entre Lorient et Groix, lors de la traversée !

  • Il n’y a pas besoin d’aller très loin pour constater les actes d’incivilité.

    Il suffit de se rendre à Port-Tudy et de porter le regard au sol pour constater l’horreur immonde des mégots qui n’attendent qu’une seule chose.... êtres déversé dans le port lors de la prochaine grosse pluie !!!
    Et ce n’est pas uniquement le fait de l’affluence estivale

    Et pourtant que de beaux discours sur la préservation de notre cher cailloux !

    Finalement, pour être irréprochable, il faut marcher la tête haute... et ne rien voir de ce qui se passe ici bas.

    La prévention en politique locale est à mon sens indispensable. Pourquoi pas distribuer une charte de bonne conduite ! vous allez dire, une fois lu, encore du papier en plus à ramasser !

    Finalement il va peut-être falloir créer une nouvelle association de bénévoles pour "épauler"le devoir public, on pourrait l’appeler attendez voir...
    le....M E G O T ! Mouvement Ecologique Groisillon Opiniâtre et Tenace

    J-M Le Dily

  • Je suis sa première adhérente ... honoraire car mon grand âge m’autorise à ne pas me baisser.
    Mais je mérite le titre car je ne jette jamais de mégot par terre (ni en mer) !
    AM

  • Je suis le premier désolé, quand je me balade sur les sentiers de Groix, ou d’ailleurs, de trouver des détritus en tous genres... C’est notre mode de vie qui est en partie l’origine de la profusion de ces débris...

    Le soucis de l’environnement est un phénomène récent, je veux dire à l’échelle d’une population. Les pouvoirs publics font des campagnes d’informations, des entreprises s’y mettent (histoire de se racheter une conscience) et il y a des particuliers soucieux de laisser à d’autres visiteurs la joie profonde de pouvoir contempler un joli paysage ou marcher sans s’inquièter sur u joli chemin, comme il y en a tant par chez vous.

    Bien entendu, ça ne suffit pas : c’est d’abord une histoire d’éducation. J’ai une fille qui est très sensibilisée aux problématiques de l’environnement au point de me hurler dessus, car un jour une poche plastique m’a été marauder par un vent sans scrupule qui s’était introduit dans ma voiture pour y prendre ce qu’il trouverait ! je ne pensais pas assez aux tortues marines ! Et cependant, elle laisse sa lumière allumée dans a chambre quand elle part au collège.

    J’imagine qu’il y a bien des familles (et ce n’est pas un jugement que je porte, ni une pierre que je lance, mais juste un constat) qui ne soucient pas des tortues, de la lumière allumée, ni du reste, car ce n’est simplement pas dans leur culture. Leur culture est celle de la consommation : on prend, on utilise, on jette. Ils prennent vos chemins de randonnées, les consomment et ensuite, ils n’en ont plus besoin. Ils n’imaginent même pas que d’autres puissent en avoir l’usage ! Simplement parce que c’est ce qu’on a appris aux masses pendant quelques décennies : consommer-jeter !

    Je vous promets que j’amuse le monde quand je nettoie des couverts en plastiques et ne les jette (dans ma poubelle, bien sûr) qu’une fois dangereux pour mon usage !

    Il faut donc éduquer ou ré-éduquer ces masses à agir autrement. Cela prend du temps... Dans le même temps, beaucoup de ces gens voient chez eux les pouvoirs publics, les entreprises, les décideurs en faire autant, et parfois avec eux-même ( lors d’un plan social de rentabilisation d’une entreprise, par exemple).

    Personnellement, je me suis souvent dit, en marchant dans les chemins creux de Groix, où l’on croise lapins, chats et faisans que je pourrai prendre ne serait-ce qu’une heure de mon temps pour faire une collecte de déchet. Ce ne serait pas grand chose, mais ce serait déjà ça ; je me suis fait la même réflexion en marchant sur les grandes plages de sables fins de par chez moi ( dans le Nôôôrd !). Je ne l’ai pas encore fait, ne serait-ce que parce que je ne sais pas où déposer le sac à ordure et que je ne voudrai pas me prendre une amende pour dépôt illégal de détritus trouvés ; peut-être aussi, parce que je n’ai pas encore eu le courage de le faire... peut-être aussi enfin parce que je me suis dit que si je le faisais, alors bien du monde se dirait que de toutes façons, vu qu’il y a un imbécile qui ramasse...

    Une dernière chose, et j’espère que vous n’en prendrez pas ombrage : je vous promets qu’il n’y a pas que les touristes qui jettent des trucs à droite, à gauche. j’ai fait le tour de l’Île, à pied cet été. je suis passé à un endroit ou un panneau signalait un danger d’éboulement, la falaise étant faite de remblais. j’ai regardé à terre et j’ai été effaré du nombre de tesson, de restes de déchets divers et variés... et je me suis souvenu d’une conversation avec quelqu’un de chez vous qui me disait qu’on avait sacrifié un vallon pour y jeté les détritus... Et c’était il y a longtemps, bien avant l’afflux des touristes consommateurs.

    J’espère bien pouvoir revenir à Groix, car c’est effectivement un bel endroit. Et je serai prêt à prendre un peu de mon temps pour participer à une collecte de déchets. Car c’est peut-être aussi une chose à faire : des actes de sensibilisation des touristes ou des visiteurs. Il suffirait peut-être de leur proposer, une heure ou deux, de faire un peu de ménage. ils se rendraient alors compte du soucis que ça pose et ferait peut-être un peu plus attention...

    Bon ! Je sais bien que je suis un rêveur... Prenez bien soin de votre Île. ne râlez pas trop après les touristes... Tous ne viennent pas avec leurs provisions et ils participent quand même un peu à l’économie de votre Île.

  • Je serais intéressée par une photo de cette falaise constituée de remblais, ne voyant pas du tout où elle peut se trouver. (vous pouvez m’en indiquer le nom si votre interlocuteur vous l’a cité, ou même celui de cet interlocuteur qui connaÎt plus de choses de Groix que la majorité d’entre nous, en message privé si besoin). Peut-être parlez-vous du dépôt des restes de l’aménagement du bassin à flot déposés sur une plage ?
    Je pense qu’il serait difficile de citer une commune continentale qui n’a pas, durant des décennies, laissé accumuler les déchets en pleine nature ; avec un peu de temps, je pourrais même vous trouver des photos de dépôts actuels !
    Pour ce qui est d’un ramassage collectif des déchets, cela s’est fait à une période pour des plages, sur initiative privée, puis brièvement sur proposition de la mairie mais il semble qu’on se satisfasse actuellement d’un ramassage ponctuel par le groupe de réinsertion, bien occupé par ailleurs à l’entretien des chemins et aménagements divers. L’organisation officielle permettait au moins de sensibiliser la population ... le temps que durait l’information !
    Précision : je ne confonds pas "touriste" à la journée, non consommateur local mais généreux pollueur en général (et accessoirement destructeur de chemins quand il se promène en écrase-m....e avec des bâtons ferrés) et vacancier, locataire temporaire, qui prendra davantage conscience de la nécessité de protéger l’environnement groisillon et participera, même à minima, à l’économie insulaire.
    Mais celui-ci est hélas menacé par d’autres nuisances que des restes de casse-croûtes. On voit fleurir des murs et clôtures improbables, installations de caravanes, yourtes et autres joyeusetés, dans des endroits que l’on pouvait espérer protégés. Nous sommes vraiment entrés définitivement dans l’ère du chacun pour soi et je plains sincèrement les élus qui, se rendant compte que la poule aux œufs d’or est en train de crever, souhaiteraient en atténuer les conséquences !
    AM

  • J’ajouterais que les détritus trouvés de-ci de-là sur les chemins de Groix sont aussi l’oeuvre de chiens vagabonds très doués pour renverser les poubelles en bord de route ou même dans les jardins et emporter leur butin avant de l’éventrer dans un endroit tranquille.
    Mettre des sandows sur ses poubelles est la seule solution efficace à ce jour !

    Cécile

  • hélas ... j’ai vu deux chiens (sans doute affamés) capables de défaire les sandows serrés mis sur notre poubelle ! mais vu le nombre de chiens "vagabonds" qui viennent la flairer, c’est un moindre mal et j’ai souvent une pensée pour le gentil "p’tit René" qui nous avait donné le tuyau.
    AM

  • Pour apporter la félicité consommatrice et éclairer les ignorants sur les bienfaits de l’industrialisation, certains esprits spécieux ont inventé...

    LE CAPITALISME...

  • " cette falaise constituée de remblais ...."
    Ce serait peut etre l’ancienne strouille ou effectivement un vallon a été comblé d’ordures et ce avant l’adhésion de Groix a Cap-Lorient et ou, il y a très très longtemps ,un plan incliné en béton permettait aux camions de balancer directement les ordures a la mer comme on le faisait a cette époque en Espagne . Idem certains villageois allaient vider leur sceau- tinette a la cote. jvk

  • Pour ceux qui veulent connaÎtre Groix : des précisions toujours utiles .
    11/12/1973 : création du Sivom
    22/11/1990 : le District du Pays de Lorient remplace le Sivom
    26/12/1995 : adhésion de Brandérion, Cléguer, Gâvres, Groix , Guidel, Port-Louis, Riantec
    16/12/1999 : naissance de la Communauté d’Agglomération du Pays de Lorient (Cap l’Orient)

    1981, construction de la déchetterie (rien à voir donc avec Cap Lo)

  • "camping sauvage" en 2008, fiers d’eux :

    Un p’tit moment on a pensé a ramassé mais .... nn . ciao

  • 1981 construction de la déchèterie... Néanmoins " le strouille" a Quehello a continuer a fonctionner jusque dans les années 80/90 pour le plus grand plaisir des récupérateurs .L’arrivée d’une nouvelle voiture a mettre a la casse était un événement très attendu !( la voiture était completement incendiée avant d’etre jetée a la mer) . Le strouille était alors presque un lieu mythique et pour certain c’était le "castorama" de Groix ! jvk

  • En ce qui concerne le nettoyage des plages, ne pas oublier les actions des jeunes de Colombes, qui, chaque année en juillet, nettoient les plages de Groix le matin, et pèsent en fin de séjour la quantité de détritus récolté.

  • Pour Quehello, quel est l’état actuel des fonds aquatiques au dessous de la falaise ?
    Ce site sera t’ il un jour dépollué ? ( carcasses , batteries, électroménager etc.)
    Déjà que pour une simple tombe viking et un camp des gaulois/romains on se pose plein de questions, imaginez les interrogations dans quelques centaines d’années .

  • L’age de pierre nous nuit..

    fou

  • Deux commentaires non signés ne seront pas publiés mais ... vous n’y perdez rien :-))
    AM

  • une surprise de plus cette année les containers qui se trouvaient à la sortie des plages de Groix : port mélite , les grands sables ,vvf , sables rouges ont disparus , aussi trouve t’ on des déchets un peu partout . Pourquoi les supprimés ? Jacky

  • La réponse, accessible au commun des mortels, a été donnée lors de la dernière réunion du Conseil Municipal.
    Mais hélas, je ne dois pas être la seule à être vieille et fatiguée, (et se défausser devant les CR à faire...) car je n’ai lu cette info ni dans la PQR, ni dans la com de la majorité ... ou de son opposition !
    Au fait, vous savez où on la trouve la com de l’opposition ?
    AM

  • Photos de Babeth G. et Alain G., que je remercie

    AM

  • c’est une solution remplacer les containers par des caddys....Jacky

  • La déchetterie a été construite en 1998 (obligation européenne je crois), à une ou deux années près. En 1981 c’est une usine de broyage d’ordures ménagères qui fut crée sur l’actuel site de la déchetterie. Les broyats étaient épendus vers le nord de l’usine. Une étude notamment cosignée de D. Duviard concernant l’impact de ces broyats sur l’entomofaune est facilement trouvable sur le net. Cette pratique a possiblement permis un développement important de la population de goéland argenté sur l’Île.

    Jusqu’en 1998 la Strouille fonctionnait donc et il me semble bien que la masse de déchets accumulés sur le site a comblé un vallon embryonnaire.

    Quant au collectage des déchets sur les chemins et sur les plages, n’oublions pas aussi (je l’ai fait pendant près de 20 ans, tout de même) le travail quasi hebdomadaire
    de la réserve naturelle sur son territoire. Je peux vous garantir que cela représente un sacré tonnage et des douleurs lombaires !
    Il était d’ailleurs quelque peu ubuesque de ramasser des saletés sur les plages, les déposer ensuite là la Strouille, pour enfin les revoir quelques semaines après, revenues sur leur plage de départ.

    Fido

  • Fido : pour ce qui est du nettoyage effectué par la maison de la réserve, ne conviendrait-il pas de mettre cela au passé ?
    Comme il l’est souvent signalé, le groupe de réinsertion coaché par Ludo fait un travail remarquable. A tel point que l’on peut se demander si un emploi municipal, fût-il à mi-temps, ne pourrait lui être adjoint devant l’immensité de la tâche. Cela permettrait peut-être aussi de ramasser les ronces et branches d’aubépine qui, bien que broyées, conservent leurs "piquants" néfastes aux pneus de vélos et ... aux pieds sensibles.
    AM

  • Bonjour,

    je vois que les commentaires fleurissent à bon train sur le problème des chemins défigurés.

    Vous me demandez le nom de l’endroit : hélas, je ne suis pas sûr et certain de la connaÎtre et j’avoue que je n’ai pas pris en photo les panneaux où la mention est faite du danger d’éboulement. Il me semble que ce doit être du côté de Quehello ? Je n’en suis pas certain. Je pense que c’était peut-être après le Trou de l’Enfer, quand on s’en va vers port Saint Nicolas ? Là aussi, je ne suis pas sûr de moi, car les vacances sont loin et je garde surtout en mémoire et en photo les plus jolis des paysages (et Dieu sait qu’il y en a sur votre Île !) Le monsieur qui m’a parlé de la strouille (c’est comme ça que ça s’écrit ?), je pense que c’est un insulaire que j’ai croisé chez l’aquarelliste. Il est très impliqué dans la vie associative de l’Île. Mais on se demande, au vu du nombre d’ associations groisillones, qui ne l’est pas chez vous ( ;^)).

    De toutes manières, tant que nous sortirons pas de la logique productiviste et consummériste de croissance infinie, nous continuerons à voir des déchets fleurir un peu partout...

    Il faut juste garder espoir. Et parler autour de soi, mettre des idées dans la tête des gens, des gamins. Je ne crois pas au miracle, mais je pense que c’est un mouvement d’ensemble long et puissant qui peut se mettre en place, à terme.

    D’ici là , je vous souhaite plein de bonnes choses sur l’Île ; merci de passer mon bonjour à l’Amiral, à Jean-Paul (le chauffeur de bus), à l’aquarelliste dont le nom ne veut pas me revenir en tête (ah ! l’aluminium du l’eau du robinet !), à Sandrine, à la dame qui fait aussi de très bonnes crêpes et un excellent chumpot à Kerlard et à Eugène, bien sûr.

    Ch. Grimonpont.

  • Merci pour la précision. Le "joli" nom de"Strouilh" a été repris pas la "Modern" association qui s’occupe de récupérer, traiter et revendre, si possible, les meubles, bibelots, vêtements etc... dont les Groisillons veulent se débarrasser.
    C’est une bonne sensibilisation au refus du gaspillage et le pli semble bien pris puisqu’’elle peut proposer maintenant une création d’emploi.
    Tout espoir n’est donc pas perdu malgré les dérives de cet été et les sacs poubelles voyageurs. Si la sanction appliquée à ces pollueurs est suffisamment conséquente et publiée, l’envie en passera peut-être de continuer ces actions qui ne viendraient pas à l’esprit d’un administré conscient, respectueux de l’environnement et de ses concitoyens.
    AM
    Pour votre bonjour à transmettre, je laisse les destinataires le découvrir eux-mêmes ici et vous en remercier :-)

  • Bonjour, désolé de "déterrer" un peu le sujet des chemins défigurés mais c’est en cherchant des infos sur cet énorme remblais sur l’internet que je suis arrivé sur ce sujet. En effet, j’ai fait aujourd’hui une marche Trou de l’Enfer -> Port St-Nicolas et je suis passé par la strouille.

    Elle se situe bien au sud de Quehello entre la Pointe du Roh Hir et Gadoéric sur la cote. A mon retour vers le Trou, je suis passé en contrebas, où ce qui a été enterré il y a des années visiblement commence a être mis à nu.

    Voici les photos que j’ai prise, elles sont sur le site imgur :ici

    Bonne soirée à vous, Hoêl.

  • ’tain ! On dirait du César...

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