"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

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Publié le 12 février 2016 à 12:53

Afin de parfaire une documentation historique, le nom de ce jeune orphelin (?) groisillon est recherché. (Photo début du XXème siècle)

Merci aux bonnes volontés.

Commentaires :

  • Hypothèse d’un chroniqueur local :

    Ce jeune communiant groisillon (brassard de la grande communion vers 11 ou 12 ans ?), porte sur son pseudo béret de marin Amiral Serres. S’il s’agit de l’orphelin d’un membre de l’équipage, son identification peut se faire à partir des noms ci-dessous. Mais, tous les contemporains de cette époque sont décédés et sauf si une famille de l’Île possède cette photographie, il sera difficile, voir impossible de retrouver les noms et prénoms de l’enfant.
    La tenue vestimentaire est peut-être une mise en scène avec les habits du photographe, car je n’imagine pas un jeune de l’Île au début du siècle, sauf peut-être quelques rares familles bourgeoise de Groix, se déplacer chaussé de cette manière sur les routes de l’Île non goudronnées du début du siècle. Photos prises, les jeunes revêtaient leurs habits du dimanche habituels, qui ne devaient pas ressembler à ceux qu’il porte sur la photo.
    Voici ce que nous savons sur le dundee Amiral Serres :
    Amiral-Serre – Dundee de pêche groisillon, construit en 1909 et immatriculé G. 994. Sombre le 29 septembre 1915 après avoir heurté une mine.

    Lors de sa mise à flot, en étaient copropriétaires :

    ― Pour 3/8e, Joseph Marie TONNERRE, domicilié à Kerloret (àŽle de Groix) ;

    ― Pour 2/8e, Joséphine NOà‹L, domiciliée au Bourg de Groix (àŽle de Groix) ;

    ― Pour 1/8e, Marie-Léontine NOà‹L, veuve d’Ambroise ALLENO, domiciliée au Bourg de Groix (àŽle de Groix) ;

    ― Pour 1/8e, Étienne LE DREFF, ostréiculteur, époux de Marie LANCO, domicilié à Locmaria (àŽle de Groix) ;

    ― Pour 1/8e, Yves-Marie TONNERRE, veuf de Marie JÉGO, domicilié à Locmaria (àŽle de Groix) (op. cit., p. 84).

    Après-guerre, lors de l’ouverture de la procédure d’indemnisation pour perte de ce bâtiment, avaient qualité de demandeurs :

    ― Yves-Marie TONNERRE, précité ;

    ― Joséphine NOà‹L, précitée ;

    ― Marie-Léontine NOà‹L, précitée ;

    ― Étienne LE DREFF, précité ;

    ― Anne-Marie GOURRONC, veuve de Joseph Marie TONNERRE, précité, domiciliée à Locmaria (àŽle de Groix).

    La Commission supérieure d’indemnisation des dommages de guerre leur alloua une indemnité totale de 95.000 F (ibid., p. 186). Ils l’employèrent à l’acquisition et à l’armement d’un nouvel Amiral-Serre, immatriculé G. 1493, puis L.G.X. 3163, qui sera lui-même bombardé et entièrement détruit en Août 1944.

  • Correction d’un oubli

    L’équipage lors du naufrage, répertorié sur le monument aux morts :
    Patron - Péron Y.L., né le 21/08/1875 à Cléden-Poher ; Bonnec J.M., né le 28/09/1879, matelot ; Raude Paul Charles, né le 25/08/1897 à Locqueltas, fils de Paul et de Marie Victoire Davigo, matelot ; Stéphant Ange Joseph Marie, né le 07/05/1897 à Locqueltas, fils d’Emile Marie et de Noêl Marie Victoire, matelot ; Tonnerre Jean Marie, né le 16/02/1899 à Locmaria, fils de Joseph Marie et de Gouronc Anne Marie, novice ; Tonnerre Emile Joseph Marie, né le 13/02/1898 à Locqueltas, fils d’Ange Pierre Marie et de Laurec Thérèse, novice. Noter que plusieurs membres de l’équipage sont de Locqueltas.

  • Merci pour les précisions intéressantes concernant le dundee Amiral Serres.

    Une autre, de bonne source : Etienne LE DREF et son épouse vivaient à Locoal, et n’avaient pas d’enfant.

    Mais hélas, l’hypothèse de départ est erronée.
    L’enfant de la photo est vraisemblablement un orphelin de mer, parrainé par la Fondation Amiral Serres.
    Dans le registre des suppositions, on peut imaginer que le nom du dundee que vous citez rappelle l’amiral "bienfaiteur", par ailleurs décédé au début du siècle.
    Cette fondation, très religieuse comme beaucoup d’entre elles à l’époque, donnait peut-être une aide supplémentaire pour la tenue du communiant.
    Par ailleurs, les chaussures me semblent un peu grandes pour être portées régulièrement par cet enfant.
    D’autre part, dans les diverses photos de famille que j’ai pu examiner, je n’ai jamais vu de communiants ou de communiantes en sabots.
    Les cérémonies religieuses étaient par excellence l’occasion de "mettre tout d’sssus"
    AM

  • c’est pas bien dans la liste des victimes il manque Louis Nerzic

  • L’Amiral Serres disparait le 24 décembre 1915 et non le 29 septembre.

    Je suis descendant du seul Marin à Bord non originaire de Groix ... qui ne figure pas sur le monument aux morts.

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