"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Libération de Groix

Publié le 21 mai 2015 à 12:35 - 1ere mise en ligne le 10 mai 2015

Il y a 70 ans, l’île de Groix était libérée...
par Jo Le Port et Régis Leclercq

Note de l’admin : Jo Le Port et Régis Leclercq travaillent depuis de nombreuses années sur les années de guerre à Groix.
Comme chacun le sait, Jo le fait parce que passionné de tout ce qui touche à son caillou et il a trouvé un coéquipier, de formation universitaire, avec qui il peut aller étudier (et utiliser) les archives officielles.
Nous espérons que la totalité de leur travail nous sera offerte un jour dans un livre.

Le 8 Mai 1945, les Groisillons apprennent par la "TSF" que la reddition de l’armée allemande a été signée la veille à Reims. C’est à cette même date que prend effet le cessez-le-feu signé à Etel par les belligérants de la Poche de Lorient et qu’à Berlin, le Maréchal KEITEL et l’Amiral VON FRIEDENBURG signent l’acte de capitulation de l’Allemagne. Le Recteur de Groix écrit dans le Livre de Paroisse : "Quelle explosion de joie ! Aussitôt les drapeaux sont hissés aux fenêtres et les cloches sonnent à toute volée à 10 heures du matin".

Le 9 Mai, le Lieutenant de Vaisseau JAN reçoit l’ordre du Commandant de l’Arrondissement Maritime de Lorient, d’occuper l’île de Groix et de recevoir la reddition des troupes allemandes demeurées sur l’île. 11 officiers, 559 sous-officiers et hommes de troupe seront faits prisonniers.

Dans l’après-midi de ce même jour, on apprend que les troupes françaises arriveront le lendemain, jeudi 10 Mai, jour de l’ Ascension.

Le 10 Mai, dès le matin, "les Groisillons se rendent en foule à Port-Tudy pour l’arrivée des français". A noter qu’à la même date, a lieu à Caudan la cérémonie officielle de la capitulation des troupes allemandes de la Poche de Lorient, au cours de laquelle le Général FAHRMBACHER remet symboliquement son revolver au Général américain KRAMER. A Groix, dès 10 heures, les allemands avaient déposé leurs armes à l’école de la Trinité et étaient rassemblés dans un champ entre le bourg et Créhal. "Partis de Port-Navalo à 8 heures à destination de Groix avec quatre ou cinq petits bâtiments qu’une escorte venue de Brest rallie près des Birvideaux", le Lieutenant de Vaisseau (LV) JAN et sa troupe arrivent à Port-Tudy vers 15 heures. Ils sont accueillis par le LV SOULEZ. Ce dernier avait été fait prisonnier, comme 27 autres marins et 4 soldats américains, lors de l’attaque de l’île d’Houat par un commando allemand le 15 Décembre 1944 et emprisonné à Fort-Surville. Sur ordre du commandant allemand de l’île, VON SEHLEN, tous les prisonniers enfermés à Fort-Surville, dont une quinzaine de FFI, avaient retrouvé la liberté, deux jours avant. Le LV SOULEZ deviendra par la suite commandant de l’île et prendra les premières dispositions pour garantir un retour progressif à la normale : déminage, protection des biens et des personnes, couvre-feu... Vers 6 heures du soir, les hommes de troupe allemands furent conduits au Fort-Surville, "sous les huées des Groisillons" et les officiers furent envoyés dans la maison du Gripp.

Ainsi prenait fin cette longue et massive occupation de l’île de Groix (près de de 3.500 soldats de l’armée allemande en Février 1944), qui dura "4 ans, 10 mois et 16 jours : du 24 Juin 1940 au 10 Mai 1945". La levée de l’état de siège interviendra le 22 Mai 1945, par décision du Général BORGNIS-DESBORDES.

L’Ecomusée de Groix présente à partir de lundi prochain une exposition temporaire intitulée "Insulaires dans la tourmente : Groix 1939-1945". Comme chacun, nous la découvrirons, puisqu’elle a été conçue sans y associer ceux qui, à des titres divers, pensent avoir réuni sur le sujet quelques
acquis qui pourraient utilement enrichir la mémoire collective de cette période. Le communiqué publié à cette occasion nous conduit néanmoins dès à présent à évoquer un certain nombre de questions qui touchent précisément à l’élargissement de la mémoire de l’occupation de Groix pendant la seconde Guerre Mondiale. Cette exposition durera un an ; le public scolaire notamment
est fortement incité à la visiter ; il est donc primordial, d’un point de vue didactique, qu’on ne fasse pas d’impasses majeures qui fragiliseraient la compréhension de ces cinq années riches en événements de tous ordres.

1. L’île de Groix est présentée comme un lieu d’incarcération. Il est fait référence en particulier à la compagnie K de la 94ème division US et aux marins de l’Abel-Alain. On peut s’étonner qu’on ne parle pas des 291 prisonniers venus de Fontevrault et regroupés au camp pénitentiaire de Park er Loer. De Novembre 1942 à Février 1943, sous la férule de l’Organisation Todt, ces prisonniers de droit commun, souvent condamnés à la relégation, furent affectés à la construction des fortifications côtières, subissant les pires sévices de leurs geôliers. 41 d’entre eux sont enregistrés comme étant morts à Groix. Ce chiffre ne donne qu’une idée partielle de ce qu’ont vécu ces hommes, dont aucune plaque, aucune stèle ne rappelle le calvaire. Pire, les restes de ces pauvres hères qui avaient été enterrés dans une fosse commune, ont été dispersés au gré des agrandissements successifs du cimetière. L’un de ces prisonniers, René Le Rouillé, a écrit un émouvant poème scandé par ce vers : "Groix, souviens-toi toujours de nos morts". Le temps n’est-il pas venu de répondre à cet appel, en faisant toute sa place à ce moment douloureux de l’occupation allemande de l’île de Groix ?

Première page du registre de la Centrale de Fontevrault au départ des prisonniers vers Hennebont
Photographie de Serge KOSSAREWSKY
torturé et achevé par arme à feu en Décembre 1942

Toujours sous ce vocable de lieu d’incarcération, il faut aussi rappeler les rafles multiples amenant à Groix nombre de personnes "ramassées" - tel était le terme consacré - ou de requis venus de la région angevine par exemple, notamment à partir de l’instauration du STO. Ils étaient 420 en Juin
1944, vivant dans des conditions exécrables, à peine nourris et contraints au travail par l’occupant. S’adressant au Commandant, chef du Secours National à Vannes, pour lui demander des vivres et divers produits de base, le délégué ouvrier du camp de Groix écrit dans un rapport : "Je suis seul à pouvoir aider un peu ces jeunes gens pour la plupart, qui ont faim et qui ont besoin de manger et qui, si la famine règne à Groix, feront des sottises. Je ne peux que compter sur vous, car la municipalité n’a rien pour sa population, à plus forte raison pour des étrangers". De même, peut-on évoquer le transfert à Groix de plus d’une centaine de personnes, après la rafle de Vannes du 13 Janvier 1944.

2. Le communiqué de l’Ecomusée fait référence à l’évacuation des Groisillons par Concarneau durant la Poche de Lorient. Entre le 12 Septembre 1944 et le 18 Février 1945, le bateau Ile de Groix, commandé par Joseph PUILLON, a en effet transporté vers Concarneau, 1.915 Groisillons qui avaient choisi de quitter l’île et de chercher refuge sur le continent, compte-tenu notamment des menaces pesant sur le ravitaillement. Au cours de cette période, une personnalité groisillonne de premier plan est à la manoeuvre. Il s’agit de Jean LE PRIOL, responsable de l’Inscription Maritime de Groix et conseiller municipal, qui, mandaté par la Croix Rouge et après avoir négocié avec le commandant allemand de l’île, parvient à organiser des traversées du bateau Ile de Groix vers Concarneau, au retour desquelles il ramène du ravitaillement. A la faveur de ces voyages, il est en contact avec les autorités américaines, auxquelles il remet notamment la liste des soldats US emprisonnés à Fort-Surville. La question du transport de nourriture n’est pas sans inquiéter le commandement américain qui craint que l’ennemi ne s’approprie les vivres et retarde sa reddition. L’immobilisation du bateau à Concarneau entre le 9 Janvier et le 18 Février 1945, sur ordre américain, sous prétexte de la découverte de trafics divers, est probablement une manoeuvre orchestrée par le commandement US pour faire pression sur l’occupant de l’île. Les Groisillons restés sur place en subiront également les conséquences.

Photographie de Groisillonnes arrivant à Concarneau
extraite du livre de Michel GUEGUEN et Louis-Pierre LE MAITRE, "L’aigle sur la mer"
Lettres d’ accréditation délivrées à Jean LE PRIOL
par les autorités allemandes, la Croix Rouge Française et la Croix Rouge américaine

3. La référence faite à la Résistance dans le communiqué de l’Ecomusée pourrait être enrichie par différents témoignages, notamment celui de René CALLOCH qui évoque l’existence à Groix, avant la formation de la Poche de Lorient, d’un réseau affilié à l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA), "comptant une cinquantaine de membres dont trois femmes". Les 1er et 2 Octobre 1944, une quarantaine d’entre eux, encadrés par Gabriel COLIN, lieutenant FFI de Locmaria, constituèrent la "Compagnie des Greks" (1ère Compagnie du 7ème bataillon FFI), qui fut active notamment sur le front d’Hennebont.

Le temps n’est-il pas venu également de lever le voile sur l’action dans la résistance de deux personnalités locales dont le comportement pendant l’Occupation a pu être controversé à d’autres égards : Marie-Thérèse JEGO et Firmin TRISTAN ?

Mme JEGO était un agent de renseignement de la Confrérie Notre-Dame, elle opérait sous la direction de l’adjoint direct du Colonel REMY, Alphonse TANGUY, dit Alex, qu’elle rencontrait à Lorient dans un appartement repéré par l’Abbé LAUDRIN, originaire de la même commune qu’elle et ami d’enfance. Dès fin 1942-début 1943, elle fit parvenir à son réseau de précieux renseignements sur les fortifications côtières et les batteries allemandes. Il est possible qu’elle ait contribué, comme les gendarmes de Groix, à renseigner le fameux "Panier de Cerises" qui a été transmis à Londres le 15 Juillet 1943, par Maurice Guillaudot, alias Yodi, par ailleurs chef de la
Gendarmerie du Morbihan.

Extrait du "Panier de cerises" concernant l’île de Groix

La proximité de Mme JEGO avec les officiers de la Kommandantur, si elle lui valut quelques déboires à la Libération, garantissait par contre la fiabilité des informations qu’elle transmettait. Pendant la Poche, elle a notamment transmis aux services de renseignements, des relevés extrêmement précis des impacts des tirs de l’armée américaine sur la batterie Seydlitz du Grognon.

Firmin TRISTAN, Député-Maire-Conseiller Général-armateur-usinier-acteur incontournable du Port de Lorient..., fut peu présent sur l’île pendant l’occupation, affairé qu’il était à mener ses activités de pêche et de mareyage depuis Hennebont. Après le débarquement en Normandie, il s’engage corps et âme dans la résistance, devient commandant FFI, assure des liaisons parfois dangereuses entre les diverses unités du Colonel MORICE (Chenailler), ce qui lui valut d’être emprisonné à la caserne Bisson de Lorient. Il accueille sur sa propriété de Kercadic en Sainte-Hélène, l’Etat-Major des parachutistes du Colonel BOURGOIN (dit le manchot), négocie auprès de sa banque un prêt de
plusieurs millions de Francs au bénéfice de la résistance du Morbihan que Londres tarde à alimenter en argent frais. A la Libération, lorsque Firmin TRISTAN est inquiété sur son activité pendant l’Occupation, BOURGOIN (comme MORICE) intervient avec force auprès de René CASSIN, Président du Jury d’Honneur, pour témoigner de l’engagement du Maire de Groix, allant jusqu’à écrire : "Je certifie que Monsieur TRISTAN, pendant toute la période de la Résistance active, a fait le sacrifice entier de sa personne et de ses biens et que la victoire française en Bretagne lui doit beaucoup".

4. Ce brillant comportement de Firmin TRISTAN dans la clandestinité, attesté par deux éminents responsables de la Résistance du Morbihan, ne suffira pas néanmoins pour qu’il échappe à la déchéance de ses différents mandats. Condamné à inéligibilité, conformément à l’Ordonnance du 21 Avril 1944, pour avoir, comme beaucoup d’autres de ses collègues, voté les pleins pouvoirs au Maréchal PETAIN, il saisit le Jury d’ Honneur. Ce dernier a été mis en place pour lever l’inéligibilité des parlementaires visés par l’Ordonnance précitée, mais qui ont eu une activité reconnue dans la Résistance. C’est en référence à son activité d’armateur et d’usinier de la conserverie pendant l’occupation que l’inéligibilité de Firmin TRISTAN est confirmée par le Jury d’Honneur. Dès Juillet 1940, c’est-à-dire bien avant la rencontre de Montoire qui consacre l’entrée de Vichy en collaboration, il est en effet entré en contact avec l’occupant au titre de son activité d’armateur et de conserveur et il a négocié les conditions d’une poursuite de son activité (fourniture de carburant pour ses bateaux) qui satisfaisaient également l’occupant (ravitaillement des troupes en poisson et conserves). En cela, il ne se se comportait pas différemment de la grande majorité des conserveurs qui, dès l’arrivée des allemands en Bretagne, ont négocié avec l’occupant les moyens de poursuivre leur activité. Sur cet aspect de l’occupation allemande, outre le Fonds AJ40 - dit du Majestic - des Archives Nationales, on consultera avec profit l’ouvrage fondateur de Jean-Christophe Fichou, "Les pêcheurs bretons durant la Seconde Guerre mondiale" (Presses Universitaires de Rennes, 2009).

On comprend mieux que lors de la libération de l’île, le commandant CHARRIER intime au LV JAN l’ordre de se mettre en rapport avec le 1er Adjoint, Joseph ORVOEN et non pas avec le Maire, Firmin TRISTAN. Bien que non encore destitué à cette date, ce dernier est en effet depuis plusieurs mois visé par plusieurs procédures : citation du 5 Janvier 1945 devant le Comité Départemental de Confiscation des Profits illicites et saisine du Jury d’Honneur du 11 Janvier 1945.

5. Le 24 Mai 1945, soit deux jours après la levée de l’état de siège, reviennent sur l’île les Groisillons qui s’étaient engagés dans la Résistance et qui avaient notamment combattu sur le Front de Lorient. On assiste alors aux scènes de vengeance que connaissent nombre de communes : croix
gammées dessinées sur les murs de certaines maisons, jeunes filles et femmes tondues… Le Comité Cantonal de Libération de Groix se met en place ; présidé par Charles RIO, il est composé de : Hyppolite GOURONC (Vice-Président), Joseph BIHAN (secrétaire), Joseph GALLO, Firmin EVEN, Pierre PENHOET, Fernand NEXER, Charles TONNERRE, Alexandre TONNERRE, Emile LANCO, Camille PORCHER, Mme Joseph BIHAN, Mme Emile LANCO-QUERIC, Mme Suzanne YVON, Louis PERON, le Brigadier de Gendarmerie NICOLAS, le Lieutenant Gabriel COLIN et le Sous-Lieutenant Joseph GOURONC. Très actif et produisant de nombreux avis, le CCL demande la condamnation des deux officiers de la Kommandantur - VON SEHLEN et KLUSSENDORF - qu’il accuse d’avoir voulu faire évacuer la totalité de la population de Groix en organisant la disette. Il s’en prend également à 51 femmes qu’il accuse de collaboration avec l’ennemi et demande que leur soit infligée une peine d’indignité nationale.

L’épuration politique se met également rapidement en marche. Dès le 1er Juin, le CDL délibère sur la composition du Conseil Municipal de Groix. Il acte la déchéance de Firmin TRISTAN, propose l’éviction de conseillers qui ont failli et leur remplacement par les personnalités suivantes : MM. BIHAN, pharmacien, Louis PERON, Mme GUILLAUME, née EVEN, commerçante, M. Jean LE PRIOL et M. Henri ROMIEUX, médecin. Cette nouvelle composition du conseil municipal est confirmée par le Préfet du Morbihan, par Arrêté en date du 4 Juin 1945. Le nouveau conseil municipal se réunira le 23 Juin pour élire le nouveau maire : Louis PERON est élu par 17 voix sur 20 suffrages exprimés (sur 23 conseillers en exercice), Mrs Joseph BIHAN, Jean LE PRIOL et Louis TONNERRE obtenant chacun une voix.

Entre le 10 Juin et le 29 Juin, lors de six voyages, un millier de Groisillons reviennent sur leur île depuis Concarneau. Parmi eux se trouve Angèle BEHEREC, née YVON, commerçante du bourg, qui avait été évacuée dans les Côtes du Nord le 8 Février 1945. Elle confie au médecin-chef de l’hôpital maritime de Port-Tudy qu’à la fin de l’été 1943, des requis lui avaient indiqué un endroit où des "bagnards" avaient été enterrés ; les autorités sont alertées. Le 13 Juillet, sur la base des indications fournies par Angèle BEHEREC, on découvrira une fosse contenant 6 squelettes. Commencera alors une longue enquête menée par le service chargé de la recherche des crimes de guerre, dont les archives nous permettent aujourd’hui d’en savoir davantage sur ce qu’il est advenu des prisonniers venus de Fontevrault.

A la mi-juillet, tous les réfugiés sont rentrés. La commune établit, à la demande de l’autorité préfectorale, un premier bilan de cette longue occupation de l’île. Groix n’a pas eu à subir de bombardements comparables à ceux qu’ont connus Lorient et sa périphérie ; les principales destructions dues à la guerre concernent les 22 maisons du village de Moustéro, dynamitées par l’occupant, obligeant les habitants à se reloger dans les familles des villages environnants. Au total, 63 victimes sont recensées : 25 disparus en mer ; 4 personnes tuées à la suite de l’explosion de mines (dont une jeunes fille) ; 8 hommes tués dans des opérations de guerre ou de résistance (dont 4 fusillés) ; deux personnes abattues dont une jeune fille ; 20 autres disparues dans des circonstances diverses. Parmi les disparus figurent également 3 déportés : Joseph DANIEL, du Bourg, 35 ans, arrêté en 1941, il décède à la prison de Zweibrücken ; Gildas LE DREFF, de Locmaria, 18 ans,
incarcéré à la prison de Fresnes et décédé le 28 Mai 1945, à l’Hôpital Bichat de Paris-18è ; Jean-Pierre LEROUX du Bourg, 40 ans, décédé dans le quartier de Rudow à Berlin, le 30 Avril 1945. Parmi les déportés, seule rentrera à Groix Marguerite VALER, veuve LE SOLLEU, 45 ans, de Port- Tudy où elle tenait un commerce. Arrêtée le 8 Septembre 1943 après que les allemands eurent trouvé un pistolet lors d’une perquisition liée à un projet de réunion pour organiser la fuite en Angleterre d’un équipage groisillon, elle est incarcérée à Vannes. Elle est ensuite transférée avec 25 autres détenus vers Aix-la-Chapelle, puis Trèves, sous le statut Nacht und Nebel (NN), ce qui
signifie la condamnation à mort. Après être passée par quelques autres prisons, elle est dirigée sur Ravensbrück, puis Mathausen. C’ est de ce camp qu’elle est extraite par la Croix Rouge le 28 Avril 1945. Elle revient à Groix, puis retourne à Etel, dont elle était originaire ; elle y décèdera le 6 Septembre 1968.

En Septembre (23 et 30), ont lieu les élections municipales et cantonales qui consacrent dans les urnes la chute de Firmin TRISTAN. Joseph YVON (Jeune République) est élu dès le premier tour conseiller général avec 1.119 voix, devant Pierre GUENNO (Front National) 361 voix, Firmin TRISTAN (conseiller sortant) 238 voix, Louis TONNERRE (Fédération Républicaine) 221 voix.
Les élections municipales consacrent la victoire de Francis STEPHANT (élu dès le premier tour comme Pierre QUERE), Firmin TRISTAN ne recueillant que 370 voix sur plus de 2.000 votants. Le 7 Octobre 1945, le nouveau conseil municipal issu des urnes élit son maire, Francis STEPHANT et deux adjoints : Pierre QUERE et Joseph TRISTAN.

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Portfolio :

Commentaires :

  • Bravo à Jo et à Régis pour ce beau et important travail de mémoire. Je me permets d’y ajouter un extrait d’un document sur la Shoah en Bretagne trouvé sur internet (http://peterstaaden.de/ilanbraun/body_shoah_en_bretagne.htm, d’origine allemande donc selon la terminaison .de, ce qui n’est pas indifférent en ces temps de commémoration de la fin de la guerre et de la naissance de l’Europe unie) :
    "La mort au bagne de Groix
    Si les noms de certains camps français sont bien connus, comme ceux de Drancy, Gurs, Les Milles, Beaune-la-Rolande ou Compiègne, il n’en est pas de même pour une multitude de lieux de détention de moindre importance. En novembre 1942, l’organisation Todt désireuse de trouver du personnel "à bon marché" prépare l’installation de 1400 détenus sur l’Île de Groix. Il n’en arrivera que 293, mais dès le départ les conditions de détention sont catastrophiques : ravitaillement minimum, absence de chauffage, et surtout les sévices infligés journellement par des gardiens sadiques. En l’espace de deux mois, pas moins de 46 détenus y périront. Le 13 décembre 1942, deux polonais d’origine juive, Granek Gotajner, 42 ans, et Abraham Radoszycki, 40 ans, qui venaient de vider les tinettes, sont exécutés par leurs tortionnaires. Leurs corps sont alors jetés dans ces fosses. On est certes loin d’Auschwitz, mais la barbarie nazie opère partout. Un de leurs compagnons, non juif, René Le Rouille, témoin du drame, écrira un émouvant poème, simplement intitulé "Groix", dont voici un extrait :
    Malgré la tâche ardue et du temps, le courroux
    Il fallait travailler ou recevoir des coups
    Mais si l’on réfléchissait, c’était le grand carnage
    Groix ! Sous ton ciel gris, je te verrai toujours
    Où, combien parmi nous ont vu leur dernier jour
    Sur ton Île sanglante aux roches granitiques ?
    Combien de malchanceux qui, vraiment héroïques
    Sont tombés sous les coups des lâches assassins
    Bien souvent sans motif ou des méfaits bénins ?
    J’ai vu deux malheureux après la bastonnade
    Tomber alors tous deux sous une fusillade
    Cela sans procédure et sans aucun jugement
    Ils avaient le grand tort d’être juifs, simplement
    Puis, comme un dernier outrage après leur agonie
    Une fosse d’aisance, en tombe, fut choisie..."

  • Merci pour votre participation qui contribue à compléter les informations "muséographiques" bien parcellaires :-(
    AM

  • Félicitations pour ces recherches et cette synthèse et compilation d’informations. A quand un cycle de conférences sur ce sujet ?

  • quelle émotion de lire ces lignes. Et pour nous , néogroisillons, se souvenir que Groix n’a pas toujours été la terre de nos rêves, de l’insouciance de nos enfants et petits enfants.... un immense merci !

  • Merci à mes deux compères, et qu’enfin lumière soit faite sur l’un des moments les plus dramatiques de l’histoire de l’Île. Je serais heureux de mettre à leur disposition un court métrage que j’ai réalisé en 2005 dans lequel l’on peut voir des témoignages sur le camp de travail de « Park el loer » durant l’occupation allemande à Groix.
    Ce travail de mémoire a été effectué au cours de mes études aux Beaux de Lorient.
    Mes nombreux séjours en Allemagne et mon bilinguisme m’ont permis de retrouver le peu d’images existant de l’occupation sur l’Île au « Bundesarchiv » de Koblenz.
    Ces photographies ont d’ailleurs été remises à Régis en 2011 pour compléter ses recherches.
    En ces temps d’amnésie ou la barbarie est pour certain « un détail de l’histoire », je réitère mon vÅ“u d’alors pour qu’une plaque soit scellée en mémoire de cette page quasiment ignorée ou occultée de l’histoire de Groix.

    Cedric le Corf

  • C’est passionnant et, surtout, c’est rigoureux. Bravo pour le travail mené sur cette période difficile et douloureuse de notre Île. Prévoyez-vous un livre ou, comme demandé plus haut, un cycle de conférences ?

    Elizabeth Mahé

  • Merci de nous faire connaÎtre ce qui s’est passé. Jamais entendu parlé pendant ma jeunesse de ces atrocités sur notre "belle Île". Mon père avait faim, il a rejoint la résistance à St Marcel puis les SAS parachutistes de la France. Je suis assez documenté, si je peux apporter des éléments.

  • Ben dis donc, J’ignorais que l’ile de Groix avait été libérée... par Jo Le Port et Régis Leclercq ! Héroïques et modestes avec ça !
    François Baron

  • Bonjour, Un ami m’a rapporté l’épisode suivant concernant l’Île de Groix : le 30 avril 1945, un navire transportant une cinquantaine de marins a quitté de nuit Port Navallo à destination de Port Tudy où le débarquement s’est effectué de nuit. il semblerait que cette opération, visant surtout à la sécurisation du terrain (déminage) se soit poursuivie durant une quinzaine de jours
    J’ai cherché sur le site internet concernant la libération de Groix et n’ai pas trouvé de texte relatant cet épisode. Pouvez-vous m’apporter quelques précisions Merci à l’avance

  • Bonjour Charles,
    Votre ami a du lire « Le Morbihan en guerre » de Roger Leroux, aux Editions Régionales de l’Ouest à Mayenne, édition de 1997 qui doit être comme moi (épuisée).
    Bas de page 620 à 622, qui relate brièvement cet épisode. Par contre, l’essentiel du déminage de l’Île a été effectué par des prisonniers allemands. L’un d’entre eux est mort à Locmaria en sautant sur une de leurs mines.
    Le torcheur

  • Bonjour, Un grand merci à le Torcheur pour les informations. Mon ami, d’un âge vénérable, a participé à cette opération dont il conserve quelques souvenirs. L’expédition était à base de volontaires de la marine stationnés à Vanne. Il se souvient de la traversée de nuit ayant malmené quelques estomacs. Il se souvient également avoir débarqué de nuit à Port Tudy. Répartis en petits groupes avec secteur d’action, ils ont rencontré peu d’allemands qui n’offraient d’ailleurs aucune résistance. Leur travail a consisté essentiellement à neutraliser les nombreux pièges mis en place par l’occupant. Il ne se souvient pas du temps pendant lequel ils sont restés sur l’Île (plusieurs jours). Une seule perte a été enregistrée : un membre de l’expédition est tombée par dessus bord avec armes et bagages lors de la traversée retour. Je ne parviens pas à faire la liaison entre cette opération et la libération de l’Île qui a eu lieu le 10 mai. Etait-ce une opération commando destinée à préparer la libération proche ??? Je vais essayer de consulter le livre indiqué. Charles

  • j’ai pu me procurer l’ouvrage "le Morbihan en guerre" de Roger Leroux édition du 9 janvier 1981. Je n’ai pas trouvé au bas des pages 620 à 622 les informations signalées par Torcheur et concernant cet épisode du 30 avril 1945. Par ailleurs ni l’officier de tradition de Lorient, ni le service historique de la Marine à Brest ne détiennent de documents sur l’épisode du 30 avril 1945 , épisode sur lequel je recherche une confirmation ou un démenti. La reddition du 10 mai semble donc une conséquence directe d’actes antérieurs : reddition de l’armée allemande à Reims le 7 mai, signature de l’acte de capitulation à Berlin le 8 mai, signature du cessez le feu pour la poche de Lorient à Etel le 7 mai. Et cependant,, l’ordre de mission ordonnant au LV JAN d’occuper Groix est signé par le C/V CHARRIER le 3 mai donc antérieurement à ces actes. Quelqu’un peut-il me donner une explication sur ce décalage ? Ne résulterait-il pas de contacts plus ou moins officiels pris au cours d’une opération antérieure menée par exemple le 30 avril ? Merci à l’avance. Charles

  • Bonjour Charles, voici les pages de l’Edition 1997 qui portent la brève mention de l’opération à laquelle votre ami aurait participé.
    Bas de page 620…Le lieutenant de vaisseau Jan a quitté Port-Navalo à 8 h à destination de Groix avec quatre ou cinq petits bâtiments, qu’une escorte venue de Brest rallie près des Birvideaux. Le L.V. Soulez et les marins libérés comme lui depuis le 8 mai le…
    Haut de page 622…recoivent sur le quai de Port-Tudy. Les allemands rassemblés au-dessus du Bourg sont emmenés au fort Surville et au sémaphore de la ponte des Chats. Ils laissent 30 m3 de munitions sans compter celle de l’artillerie. (Une partie d’entre-elles seront stockées dans la casemate au-dessus de la Glacière et détruites dans les années 80).

    Je contrôle toujours plusieurs fois mes sources.
    Salutations.

    Le Torcheur.

  • à Torcheur, Bonjour, Merci pour les précisions. Je ne mets pas en doute le fait que vous contrôliez vos sources,. Ma question venait simplement du fait que je n’ai pas pu me procurer l’édition à laquelle vous vous référiez et que je ne disposais donc pas du texte précisant les détails que vous me donnez dans votre dernier mail.
    Considérant le texte que vous me transmettez, je conclus que mon ami fait une erreur de date quant à l’opération à laquelle il a participé. Celle-ci a eu lieu le 10 mai et non le 30 avril ainsi qu’il le pensait
    Merci encore . Cordialement. Charles

  • Certes Charles, pour conclure...

    Il suffit de lire attentivement l’excellent travail de recherche et de compilation effectué par les auteurs, appuyés par des témoignages de groisillons ayant vécu les évènements tragiques et étayés par des photographies de documents d’époque, pour avoir une bonne connaissance de la guerre sur l’Île et la libération de Groix. Mes compliments sincères à ces auteurs !!!

    J’ai, pour ma part, rencontré en 1967, un cheminot de Paris, originaire du centre Bretagne, Monsieur Le Paven, qui faisait partie des jeunes FFI du Lieutenant de Vaisseau Jan. Il m’a beaucoup surpris et amusé, en me décrivant l’Île comme un ilot sablonneux ravitaillé par les mouettes. Il confondait peut-être Groix avec une Île du Golfe du Morbihan.

    Historiquement votre, le Torcheur.

  • Bonjour, j’entends les propos concernant la libération de Groix. Mon père a été résistant à belle ile en mer, avec des séjours en ce sens sur l’ile d’ houat. Je recherche des témoignages à cet effet..Merci

  • allez , encore une question "impertinente" : vous croyez vraiment que c’est en interrogeant un blog qui concerne Groix que vous allez avoir des réponses sur Belle Ile et Houat ? Vous ne vous seriez pas trompée d’interlocuteurs ?
    AM

  • Bonjour, je me permets de rappeller à Monsieur Vovard, l’existence et l’activité enrichissante de la Société Historique de Belle-Ile, située à Locmaria Belle-Ile qui travaille depuis longtemps sur l’histoire de l’Île.

    Son site Belle-ile-histoire.org, lui apprendra peut-être, si ce n’est déjà fait, des faits relatifs à l’activité de la résistance belliloise, pendant la seconde gierre mondiale.

    Historiquement votre, le Torcheur

  • Bonjour,
    Merci d’avoir rétabli la vérité au sujet de mon
    arrière-grand-oncle Firmin TRISTAN.
    Pour information ma famille a toujours en sa possession la longue vue du colonel BOURGOIN.

  • Pour ma famille de résistants (et pas qu’en 44...) négocier avec l’occupant s’appelait de la collaboration.

    Pour être satisfaite de ces écrits, c’est que vous avez dû lire entre les lignes et surtout que les deux compères n’ont pas sorti toutes leurs munitions :-))
    AM

  • J’ai lu attentivement cet article super.

    J’aimerai rapporter une anecdote que mon Grand père a vécu a propos de la libération de Groix.

    Le commandant qui était d’origine Asiatique avait piégé les stocks de munition dont celui de graveline par ce qu’il ne voulait pas ce rendre aux américains.

    Et il avait dit que si c’était les américains qui débarquaient à Groix il ferait sauter l’ile.

    Donc les Bateaux ce sont présentés sous pavillons et couleurs Francaises à Groix et les officiers américains ce sont habillés en officier Français et accompagnés d’un officié Français.

    Il a donné son pistolet et confirmé la reddition de Groix c’est l’officier Américain qui lui a répondu après que les soldats est déposés les armes à terre.

    Le commandant Allemand a pris son sabre et l’a brisé sur son genoux en deux en disant "si j’avais su j’aurais fait sauté l’ile".

    Bien a vous

  • Ma mère Marie CALLOCH, née à Groix le 21 mars 1922, va fêter ses 100 ans à Toulouse et je pensais lui offrir un livre souvenirs de sa jeunesse passée dans l’ile.
    Avez vous ecrit un livre retraçant l’histoire de Groix ?
    Merci pour votre réponse
    Salutations cordiales

  • Il existe de nombreux livres sur Groix. Si vous précisiez ce qui intéresse le plus votre mère, Pat et Mimi de la Boutique de la mer seraient en mesure de vous répondre

  • Bonjour, en complément de l’information fournie par la cousine de Kerloret, je vous conseille la consultation des "Cartophiles et vieux papiers de Groix", visible dans la partie "sites amis". Dans la bibliographie, sur deux pages, cet excellent site reprend tous les écrits sur l’histoire de Groix avec année de sortie, nom d’auteurs et éditeurs.

    Félicitations et bonheur à Marie Calloc’h.

    Torcheur

  • Vous auriez oublié mon cousin ma détestation de commandes par Amazon, FNAC & Co ? J’avais espéré une occasion de faire travailler Pat et Mimi :-)
    Mais merci pour la précision pertinente.

  • Certes, cousine, j’avais bien compris, mais Marie Calloc’h mérite notre aide.
    J’ai envoyé un courriel à Pat et Mimie signalant son désir.
    Peuvent-ils adresser un de leurs ouvrages vers Toulouse ?
    A voir.
    Kénavo
    Torcheur

  • Bonjour, j’attire l’attention des résidents du pays des "Volques Tectosages" sur l’excellent ouvrage d’Anne-Marie Viennot Goulletquer, "Almanach historique de l’Ile de Groix" chez Groix-Editions.com, qui ne fait pas encore partie des "Gafa" abhorrés.
    Ce beau livre ravivera sûrement de beaux souvenirs de Groix à nos exilés.
    Kénavo
    Torcheur

  • Bonjour,
    Nous réalisons depuis plusieurs années, un inventaire des réseaux et infrastructures ferroviaires de France (notre site : http://www.inventaires-ferroviaires.fr). En analysant les vues aériennes prises en avril 1948, nous avons relevé des traces qui semblent très probablement être de nature ferroviaire, entre le Port Tudy et la batterie du Grognon. Une fiche a été rédigé en ce sens (http://www.inventaires-ferroviaires.fr/hd56/56069.1.pdf).
    Auriez vous des éléments à son sujet : étendu réel, écartement, méthode de transbordement au niveau du port, etc. ?
    Merci pour votre aide.

  • Bonjour Pascal,
    La voie ferrée (étroite, 120 CM ?) commençait au-dessus de Port-Tudy, à l’arrivée de l’escalier de pierre qui monte du port vers la côte d’Héno, situé entre Ty Canot et le café de la Jetée. Une grue située en haut de la côte (ses soubassements sont encore visibles), montait du port, les marchandises destinées aux troupes d’occupation de la partie « Piwizy » de l’île qui étaient ensuite chargées sur le train et acheminées à destination.
    Ces marchandises ont été transportées un temps, de Lorient à Groix, par le cargo néerlandais "Hanan", réquisitionné avec son équipage en octobre 1942. Ce cargo a été ensuite coulé par les "Mosquitoes" anglais le 24 juillet 1944 entre le Palais Belle-Ile et Quiberon.
    La voie ferrée avait deux ramifications, une vers les batteries de Port-Melin, une autre vers le Grognon pour les batteries du croiseur « Seidlitz ». Les marchandises consistaient en ravitaillement et munitions pour les forts, batteries et camps des garnisons de cette partie de l’île (plus d’un millier d’hommes).
    A la libération, il a fallu reconstruire l’île, dévastée par la guerre, la voie ferrée a été démontée et vendue à la ferraille avec les canons, mitrailleuses et pièces de métaux ferreux.
    Le musée de Groix (ils ont tenu une exposition sur le sujet) et notamment Monsieur Jo le Port pourraient vous donner de plus amples informations sur le sujet.
    Torcheur

  • Bonjour,
    Un grand MERCI pour ces informations, qui sont très intéressantes !
    Nous allons pouvoir apporter quelques modifications à la fiche.
    Amicalement,
    Pascal

  • Bonjour,
    En complément des souvenirs insulaires (les derniers travailleurs libres groisillons ayant travaillé pour l’organisation Todt, sont aujourd’hui décédés), je vous signale le très documenté ouvrage de Monsieur Alain Floch, "L’occupation allemande dans les 261 communes du Morbihan" édité en octobre 2019, qui reprend en pages 103/104/105, les unités ayant opéré sur Groix ainsi que leurs rotations.
    Cordialement
    Torcheur

  • J’aurais aimé mon cousin qu’il y ait en leur temps recueil des souvenirs des réfractaires au STO qui, eux, ont refusé de travailler librement pour les Allemands en prenant tous les risques pour quitter l’île.
    Mais le sujet me paraît toujours plus ou moins tabou à Groix.
    En souvenir des frères et cousins Tonnerre et Simon accueillis et cachés par mes parents (communistes et résistants) chez des fermiers Normands.

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